Des employés de l’opérateur pétrolier français, Total Mali, (pompistes et vendeurs des produits de Total) seront en grève de 72 heures les 27, 28 et 29 octobre. Ces employés demandent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Certains employés, notamment des pompistes et vendeurs de produits Total vivent le calvaire. En plus de l’exploitation humaine, certains gérants, en complicité avec la direction, notamment la directrice du réseau, Madame Assa Koïta, piétinent et volent les droits des sous-employés du groupe Total (pompistes et vendeuses). Promettant au départ de mettre tous ses employés dans des conditions, le plus grand opérateur pétrolier vit sur le dos de ses milliers d’employés au Mali. Car selon les conditions des contrats, il est prévu que chaque employé ait à la fin du mois, 12 000FA comme frais de transport, 40 heures de travail du lundi au vendredi et le travail de samedis et les dimanches, comme heures supplémentaires, des primes de frais de scolarités de 15 000 FCFA par enfant jusqu’à 5 enfants, des primes d’ancienneté ainsi que la dotation en lait et d’autres produits alimentaires, rien de ces conditions n’est respecté, selon les témoignages des sous-employés.
Abus et licenciements abusifs…
Au-delà de tout cela, certains responsables procèdent également à toute sorte d’abus sur les employés. Malgré que les pompistes soient sous-payés par rapport à leurs collègues de la sous-région, c’est-à-dire 65 000F contre 150 000 FCFA à 200 000F, ces employés travaillent de 6 heures à 00h chaque jour. Pire, avec des différences de salaires qui vont souvent de 50 000 F à 45 000 F pour un même service dans une même station. Il faut ajouter à cela des licenciements abusifs. A titre d’exemple, le gérant de la station Total de Kalaban-Coura Nerekoro, Amadou Cissé aurait licencié plus de 14 personnes sans aucun droit, selon nos témoignages.
Pour toutes ces raisons, des pompistes et vendeuses de produits total, réunis en syndicat, ont décidé, si aucune réponse n’est accordée à leurs doléances, d’observer une grève de 72 heures à partir du 27 octobre 2021. Un arrêt de travail qui risque de faire perdre à Total Mali environ 200 000 000 FCA par jour.
Affaire à suivre.
Lassi Sanou
Source : Le Démocrate