Pour l’exercice budgétaire 2017, le profil des finances publiques des Etats membres de l’Union a été marqué par l’intensification des efforts d’investissement dans les infrastructures et les secteurs sociaux, en vue de créer les conditions d’une croissance durable et inclusive, mais également par une hausse des dépenses courantes. Cette situation s’est traduite par un creusement du déficit budgétaire.
Les recettes budgétaires se sont élevées à 11.939,0 milliards à fin décembre 2017, soit une hausse de 1.052,8 milliards (+9,7%) par rapport à la même période de l’année précédente. Cette progression a été enregistrée dans tous les pays de l’Union. Les plus fortes hausses des recettes budgétaires, d’une année à l’autre, ont été notées au Bénin (+21,7%), au Togo (+11,4%), au Mali (+11,2%) et au Burkina (+10,1%). En dépit de cette amélioration du recouvrement des recettes, le taux de pression fiscale reste faible, ressortant à 15,8% en 2017 contre 16,0% en 2016, en deçà de l’objectif communautaire de 20% au minimum visé à l’horizon 2019. Les recettes non fiscales se sont chiffrées à 1.048,7 milliards à fin décembre 2017, en recul de 288,8 milliards par rapport à leur niveau enregistré un an plus tôt.
Les dépenses et prêts nets se sont accrus de 11,3%, passant de 14.805,5 milliards à fin décembre 2016 à 16.480,3 milliards à fin décembre 2017. Cette augmentation des dépenses publiques reflète l’accroissement significatif des dépenses d’investissement et le rythme de progression des dépenses courantes au cours de l’année.
Les dépenses courantes ont enregistré une hausse de 8,7% en 2017 pour s’élever à 9.473,0 milliards, en liaison avec l’augmentation des traitements et salaires (+6,7%) et des charges d’intérêt (+17,6%)
Quant aux dépenses en capital, elles se sont élevées à 6.206,8 milliards à fin décembre 2017, soit une augmentation de 945,5 milliards ou 18,0%, en liaison avec la poursuite de l’exécution des programmes d’investissements publics dans le domaine des infrastructures. En pourcentage du PIB, elles sont ressorties à 9,4% en 2017, contre 8,6% en 2016. Les dépenses en capital financées sur ressources internes ont représenté 60,5% en 2017 contre 63,7% un an auparavant.
Pathé TOURE
Source: lejecom