Au Mali, un rapport de la Fédération internationale des droits de l’homme tire la sonnette d’alarme. Ainsi, selon la FIDH, l’armée malienne se livre à de nombreuses exactions sous couvert de lutte antiterroriste, notamment dans la région du centre du Mali. Dans ce rapport, la FIDH dresse un sombre tableau sur « les arrestations arbitraires, les tortures, les séquestrations, les disparitions etc. »
Le même rapport poursuit que l’association malienne de défense des droits de l’homme (AMDH) et la FIDH ont recensé de nombreuses violations des droits de l’homme imputées à l’armée malienne. Des exactions qui, selon elles, sont essentiellement commises à l’encontre des communautés peules dans le centre du Mali.
D’après le président de l’AMDH, Me Moctar Mariko, il y a eu beaucoup d’arrestations et de disparitions. Et de préciser que l’association est encore en train de documenter pour faire le point. « L’armée, dans la lutte contre le terrorisme, ne fait souvent pas de discernement. Ils viennent dans un village, ils prennent tout le monde.
C’est après qu’on saura qu’effectivement il y avait des gens qui n’avaient rien à voir avec le terrorisme et le jihadisme. La lutte contre le terrorisme ne doit pas amener l’armée malienne ou les autres forces qui sont venues nous aider, à violer les droits humains» a conclu Me Moctar Mariko.
Cette sortie de l’AMDH et de la FIDH ne prend pas en compte les attaques terroristes dont sont victimes les militaires et les civils. C’est pourquoi, ce rapport partiel, voire partial, ne revêt à nos yeux aucune importance car, si une chose est de mettre l’accent sur ce qui est qualifié d’exactions, une autre était de faire ressortir les attentats et autres attaques contre nos soldats qu’on ne finit même plus d’enterrer. De la région de Ségou à celle de Gao en passant par Tombouctou, on a du mal à compter le nombre de militaires maliens tués ou blessés.
Alors, au diable, ceux qui essaient de nous distraire !
Diakaridia YOSSI