Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Éventuelle intervention militaire de la Cedeao au Niger : Bamako et Ouaga réitèrent leur soutien aux nouvelles autorités nigériennes

Après le communiqué conjoint de mise en garde du Mali et du Burkina Faso, le ministre de l’Etat, ministre de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga, à la tête d’une forte délégation malienne et burkinabè, a effectué, le lundi 7 août 2023, une visite à Niamey pour témoigner du soutien des deux présidents aux nouvelles autorités du Niger.

A travers cette visite le Mali et le Burkina Faso lient l’acte à la parole. Car, en plus du porte-parole du gouvernement malien, la délégation était composée, du ministre malien de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, du chef d’Etat-major général des Armées du Mali, le général Oumar Diarra, du chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, le général de brigade Aliou Boï Diarra, du directeur de l’information et des relations publiques des Armées, le colonel Souleymane Dembélé, ainsi que plusieurs officiers du Burkina Faso.

La mission Mali-Burkina Faso a été accueillie à l’Aéroport international de Niamey par le général nigérien Salifou Mody avant de se rendre au palais présidentiel pour un tête-à-tête avec le nouvel homme fort du Niger au cours duquel elle a transmis le message de solidarité des deux chefs d’Etat à l’endroit du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le général Abdourahamane Tchiani, ainsi qu’à l’ensemble du peuple nigérien. Surtout de réitérer la participation active et effective des deux pays aux opérations de légitime défense en cas d’agression de la Cédéao contre le peuple nigérien.

Le président du CNSP a reçu en audience la délégation conjointe au palais présidentiel. Pendant deux heures, les autorités maliennes et burkinabè ont largement échangé sur le renforcement de la sécurité des frontières et la planification des opérations de légitime défense contre les sanctions illégales de la Cédéao.

Cette mission conjointe dans la capitale nigérienne donne une belle leçon de solidarité face à la menace d’intervention militaire de la Cédéao contre le Niger. Elle fait suite au retentissant communiqué conjoint des deux Etats, en date du 31 juillet 2023, dans lequel les intentions des présidents Goïta et Traoré ont été suffisamment exposées pour être comprises à bon escient.

A sa sortie d’audience, le colonel Abdoulaye Maïga a tout d’abord exprimé la compassion des peuples malien et burkinabé à l’endroit de leurs frères nigériens. A en croire le ministre malien, l’audience accordée par le président du CNSP, le général Abdourahamane Tchiani, a porté globalement sur les principales décisions qui ont été prises par le président de la Transition et son homologue du Burkina Fao, suite aux sanctions de la Cédéao.

Selon le colonel Abdoulaye Maïga, les trois pays partagent à la fois l’histoire et la géographie. Il a aussi signalé le refus catégorique du Mali et du Burkina Faso d’exécuter ces sanctions illégales, inhumaines de la Cédéao contre le peuple nigérien. Le chef de la délégation a précisé que toute intervention militaire contre la souveraineté d’un pays sans le consentement de ses autorités est une agression. Et de prévenir que le Mali et le Burkina réitèrent la décision de leurs présidents de participer pleinement aux opérations de légitime défense du Niger. Le colonel Abdoulaye Maïga dira également que ces décisions ont été murement réfléchies. Il a ainsi rappelé que cela fait dix ans que le Burkina, le Mali et le Niger gèrent les conséquences négatives socio-économique, sécuritaire et politique de l’aventure hasardeuse de l’Otan en Libye.

Le ministre Maïga a relevé que les présidents malien et burkinabé ont désormais décidé de laisser des actifs aux générations futures. A l’endroit de la Cédéao, il a demandé à cette organisation de cesser d’affamer leurs populations. Le ministre d’Etat a déploré que ces populations aient trop souffert, indiquant que la Cédéao s’est trompée de cible. Et d’ajouter que cet ultimatum devrait être destiné aux groupes terroristes et non au peuple souverain. “Tout ce qui est substantiel et positif ne peut s’obtenir dans la facilité”, a-t-il martelé.                                                                                     

Boubacar Païtao

Source: Aujourd’hui- Mali
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance