Suite aux évènements tragiques survenus dans la ville malienne de Kidal le samedi 17 mai 2014 suite à la visite de la délégation du gouvernement conduite par le Premier ministre, chef du gouvernement, Moussa Mara, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et l’ensemble des organisations des droits de l’homme au Mali ont fait une déclaration.
Dans cette déclaration faite hier jeudi 22 mai 2014 au siège de la CNDH lors d’un point de presse, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et l’ensemble des organisations des droits de l’homme du Mali condamnent avec la dernière rigueur l’assassinat, la détention et les blessures de plusieurs personnes innocentes par les groupes armés.
La président de la CNDH, Me Kadidia Sangaré Coulibaly et ses camarades estiment que les actes commis par ces groupes armés constituent non seulement des oppositions à l’autorité légitime et des troubles à l’ordre public, mais aussi des violations graves et massives des droits de l’homme.
Les défenseurs des droits de l’homme au Mali exigent donc l’ouverture d’une enquête indépendante, rapide et rigoureuse pour faire la lumière sur ces actes qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Ils demandent à l’Etat de protéger les personnes et les groupes contre les violations des droits de l’homme et exhortent le gouvernement à apporter toute l’assistance et le soutien nécessaires aux victimes de ces crimes.
Après avoir lancé un vibrant appel à la communauté internationale pour qu’elle continue à soutenir le Mali dans la recherche de la paix, de son intégrité territoriale et dans le processus de réconciliation déjà amorcé, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et l’ensemble des organisations des droits de l’homme au Mali invitent les groupes armés à libérer sans délai les otages et à participer au dialogue inclusif, gage de paix, d’unité nationale et de développement.
Ils dénoncent la rupture du dialogue entre l’Etat malien et le MNLA, l’instauration encore une fois d’une situation de non-droit dans la zone et la non-assistance aux personnes en danger et exhortent les parties à un cessez-le-feu immédiat et la reprise du dialogue en vue d’un règlement pacifique du conflit.
La déclaration des défenseurs des droits de l’homme s’achève par la présentation des condoléances aux parents des personnes disparues et le souhait d’un prompt rétablissement aux blessés.
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