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Évasion au Camp I de Bamako : A qui profite le crime ?

L’évasion spectaculaire des hommes en tenue et civils au camp I de la gendarmerie suscite un débat fou. Entre partisans du complot et ceux du laxisme les arguments ne manquent pas. Au-delà des positions souvent tranchées, la question de savoir à qui profite cette évasion, pourrait édifier davantage et si possible faciliter l’arrestation des fugitifs et des complices s’il y en a.

patrouille forces armee police gendarme militaire securisation capital« Un prisonnier ne peut que vouloir user de son droit le plus légitime, c’est-à-dire s’évader ». Cette phrase lâchée par un confrère en pleine discussion avec un autre sur  l’évasion écarte d’emblée la thèse de la complicité.  Hors, cette posture ne fait pas l’humanité et semble être supplantée par celle relative au complot. Car, même au sein de la grande muette et des autres corps, on soutien sous couvert de l’anonymat que les évadés ont bénéficié d’une complicité extérieure. Ce qui d’ailleurs a amené à des auditions de certaines personnes, notamment un ancien secrétaire général d’un des syndicats de la police et la femme d’un évadé.  En attendant que les services compétents terminent l’enquête et déterminent  les causes de cette évasion « spectaculaire », le timing choisi pour s’évader n’échappe pas à la loupe. En effet, elle intervient à moins d’un mois du réaménagement ministériel qui a vu partir le Général Sada Samaka anciennement à la tête du département remplacé par le jeune Colonel-Major  Salif Traoré. On se souvient que Sada lors de sa dernière interpellation à l’Assemblée Nationale par le tonitruant député de Kolondiéba, Honorable Oumar Mariko, avait juré la main sur le cœur, que tant qu’il sera ministre il n’y aura pas de coup d’Etat, quand bien même ce n’était pas l’objet de son interpellation. Certes, il n y a pas eu de coup d’Etat (en tout cas pas pour le moment) après son départ, mais l’évasion dans laquelle se trouve des militaires proches du Capitaine Amadou Haya Sanogo serait-ce un signe ?

Aussi, le nouveau ministre, le Colonel-Major Salif Traoré, se trouve dans une mauvaise posture car jugé proche de l’ex junte. De là à le soupçonner d’avoir facilité l’évasion  d’anciens camarades, est un raccourci que d’aucuns ne se donnent aucune peine à emprunter.

Autant l’un et l’autre sont « soupçonnables », autant il revient au service en charge des enquêtes de déterminer de manière impartiale à qui profite ce crime.

Mohamed DAGNOKO

source : Le Pouce

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