La décision des autorités turques de faire revenir dans le giron public toutes les universités privées, à la suite de la tentative du coup d’Etat du 15 juillet dernier, frappe tous les étudiants étrangers, y compris les maliens, désormais interdits de s’inscrire dans les universités publiques et de poursuivre leurs cursus.

Le président de l’Association des étudiants maliens de la Turquie (AEMT), Mamadou Coulibaly, l’a révélé lors d’une conférence, la semaine dernière, en présence des membres de l’association, des parents d’étudiants et plusieurs invités.

D’emblée, le conférencier a commencé par expliquer la situation politique en Turquie qui a entrainé une reforme dans tous les domaines y compris l’éducation. « Le président de la Turquie, Recepp Tayeb Erdogan,  a  ordonné la fermeture de 1043 écoles privées et 15 universités. Toutes les universités privées deviennent des universités publiques», a dit M. Coulibaly.

« Cette situation a crée un véritable problème pour des étudiants maliens inscrits dans les facultés privées. Plus de 400 étudiants maliens vivent en Turquie. Ils ne connaissent pas leur sort car les étudiants étrangers ne sont pas autorisés à s’inscrire dans les universités publiques, selon le nouveau décret», a-t-il poursuivi. « Notre interlocuteur en Turquie est le Farouk (une administration scolaire) qui gérait la majeure partie des universités privées. L’Etat turc ne reconnaît plus cette structure», a ajouté le président de l’AEMT.

Dans un message vidéo, l’ambassadeur du Mali, résidant dans la capitale turque, a indiqué que la situation des étudiants en 2ème, 3ème et 4ème  année « est confuse car aucune université privée n’est plus habilitée à donner de documents officiels ».

L’AEMT a demandé le soutien du gouvernement et son appui, à travers l’ambassade, pour mettre les étudiants dans leurs droits afin de pouvoir s’inscrire et continuer leur cursus dans des universités d’autres pays.

Après cette phase de présentation des problèmes des étudiants vivants en Turquie, les parents ont décidé, après un débat passionné, de mettre en place un bureau provisoire d’une association, composé de 10 personnes pour soutenir les actions des étudiants maliens en Turquie et de proposer des pistes de solutions.
L’objectif de cette association est de formaliser les actions de recherche de solutions  à la situation des étudiants maliens en Turquie et de pouvoir poser les problèmes au niveau des ministères de l’Enseignement supérieur et des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine. Le bureau provisoire, dès son installation, prendra attache avec l’association pour s’imprégner des préoccupations réelles des étudiants maliens vivants en Turquie.
A. SOW

Source : L’ Essor