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Etude sur l’extrémisme : Au moins 55% des maliennes ont vu un jeune radicalisé

Plus victimes que actrices de l’extrémisme violent, les femmes sont au cœur de la montée des groupes terroristes au Mali. Selon une étude de Timbuktu Institute basé au Sénégal, plus de 28% de femmes sondées au Mali ont déclaré avoir vu au moins un jeune radicalisé dans leur lieu de résidence. Les résultats de cette étude ont été restitués le mardi 23 mai à Bamako.

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La particularité du Mali est que jusqu’à présent, il n’y a pas eu de cas de femmes kamikazes contrairement à des pays de la sous-région comme le Nigéria. Pourtant, les groupes terroristes mènent des actions violentes au Mali depuis 2012 avec l‘occupation de plusieurs villes du nord du pays, à en croire Dr Bakary Sambe, le directeur de Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies, Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique.

L’étude portant sur le thème «Femmes, prévention et lutte contre l’extrémisme violent au Mali » a été présentée par Mme Yague S. Hanne, responsable du pôle gestion des conflits et dialogue politique à Timbuktu Institute. L’étude révèle ainsi que plus de 55% de femmes interrogées disent avoir vu au moins un jeune radicalisé dans leur entourage.

Mme Yague a fait savoir qu’au Mali, les femmes sont surtout victimes de l’extrémisme violent plutôt que actrices. En avril dernier, par exemple, 16 jeunes filles ont été enlevées dans la localité de Goundam avant d’être libérées trois jours après. «Malheureusement, nous a dit qu’elle a été violée », a indiqué Mme Yague.

Toutefois, aux yeux des femmes interrogées, l’Etat malien est mieux placé pour résoudre le problème du radicalisme violent. Plus de 28% des maliennes sondées partagent cet avis, mettant le Mali à la tête d’un classement des acteurs allant des forces de sécurité maliennes à la MINUSAMA, en passant par les soldats de la force Barkhane.

La présentation de l’étude fut suivie de celle des recommandations de l’étude par Dr. Sambe pour qui le Mali a des ressources qui doivent être mis à profit pour combattre l’extrémisme violent. Il s’agit, entre autres, de la riche histoire et du patrimoine culturel comme les érudits qui ont fait briller l’islam au Mali au Moyen Age, avant l’introduction de nouveaux concepts dont le wahhabisme.

Il a évoqué la nécessité d’amener les leaders religieux à produire des stratégies de communication pour véhiculer des messages de l’islam d’inspiration malékite auprès de la jeunesse qui est en quête de spiritualité. Pour lui, le malékisme était la doctrine des érudits comme Ahmed Baba de Tombouctou qui a été transporté au Maroc à la faveur de l’invasion marocaine du nord du Mali en 1591.

Mieux, Ahmed Baba, l’érudit Noir venant du Bilal Al Soudan( le pays des Noirs) a enseigné l’islam aux envahisseurs marocains pendant 15 ans lors de sa déportation. Cet exemple devrait montrer aux adeptes de l’islam radical que le Mali et l’Afrique Sahélienne n’ont pas de leçon à recevoir de la part de ceux qui véhiculent l’islam radical exporté par certaines monarchies pétrolières.

Soumaila T. Diarra

Par Le Républicain

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