En Éthiopie, la ville de Lalibela est depuis ce dimanche sous le contrôle des rebelles tigréens. Cette ville n’est pas à sa première occupation des rebelles tigréens. Située au nord du pays, Lalibela abrite un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il y a moins de deux semaines le gouvernement éthiopien a annoncé s’en être emparée.
La ville de Lalibela, située au nord de l’Éthiopie est de nouveau sous contrôle des rebelles tigréens qu’ils avaient quitté face à l’avancée de l’armée fédérale conduite par le Premier ministre éthiopien, Aby Ahmed. Les forces armées fédérales éthiopiennes n’ont finalement resté dans cette ville qui abrite un site classé patrimoine mondial de l’Unesco, que seulement onze jours. « Des combattants tigréens sont dans le centre-ville, il n’y a pas eu de combats, a déclaré un habitant de Lalibela en Éthiopie joint par téléphone dimanche 12 décembre après-midi. Un autre a également affirmé : Ils sont revenus. Ils sont déjà là », rapporte l’Agence France presse.
Par ailleurs, c’était à travers un communiqué de la direction militaire du Front de libération du peuple du Tigré, diffusé dimanche, par des médias pro-TPLF dont la chaîne Tigrai-TV, que l’annonce a été faite. Selon le communiqué les combattants de TPLF avaient « mené des contre-offensives globales » en plusieurs points, notamment le long de la route reliant Gashena et Lalibela, dans la région de l’Amhara. « l’aéroport de Lalibela et la ville de Lalibela sont sous contrôle des combattants de TPLF », indique le communiqué.
Le gouvernement éthiopien a annoncé, mercredi 1er décembre, la reprise par les forces progouvernementales du site de Lalibela, classé par l’Unesco au patrimoine mondial et passé en août sous le contrôle des rebelles de la région du Tigré. Le gouvernement du premier ministre a également, annoncé qu’il cherche à reconquérir les territoires encore aux mains des rebelles. A cet effet, onze jours après, c’est-à-dire, le dimanche 12 décembre, les rebelles ont repris le même site qu’ils ont quitté face à l’offensive des Forces de défense fédérales.
En outre, la direction militaire des Front de libération du peuple Tigré note également dans son communiqué. « Nos forces ont d’abord défendu puis mené des contre-offensives contre l’énorme force qui attaquait le front de Gashena et les zones environnantes et ont réussi à remporter une victoire glorieuse et inattendue ».
Selon l’AFP, un des habitants interrogés a raconté dimanche, que « la plupart des gens ont peur » à Lalibela. Selon lui, « certains s’enfuient. La plupart des gens sont déjà partis parce qu’il pourrait y avoir une vengeance. Nous avons exprimé notre bonheur quand (le TPLF) est parti », rapporte l’Agence France presse.
Les forces pro-gouvernementales et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré s’affrontent depuis plus d’un an dans le nord du pays, où la guerre a éclaté en novembre 2020 après que le Premier ministre, Abiy Ahmed, a envoyé l’armée dans la région septentrionale du Tigré pour en destituer les autorités locales, issues du TPLF, qui défiaient son autorité et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS