Lundi 9 avril 2018, YouTube et Google se sont trouvés entre des piles de plaintes provenant principalement de 23 organisations de défense des droits numériques. Ces chaines utiliseraient des données personnelles des mineurs pour en faire un moyen de publicité.
Toutes des organisateurs américains au nombre de 23 ont porté plainte contre la chaine YouTube et sa maison mère Google le 9 avril dernier pour injustice. En effet, ces chaines sont accusées d’utilisation des données personnelles des enfants dans des cadres publicitaires. Cette pratique constitue une violation des principes de la confidentialité.
Dans un communiqué publié par ces organisations, Google amasserait les informations personnelles des enfants via YouTube. Il s’agit des données comme la localisation, les appareils qu’ils utilisent pour se connecter, leurs numéros de téléphone, etc. Or, nous savons que l’utilisation de ces données voire leur accès doit être subordonnée à un accord établi entre l’intéressé et toute personne ayant besoin d’eux. «Google amasse ces informations sans en informer au préalable les parents et Google les utilise pour cibler des publicités vers les enfants partout sur internet».
Dans le communiqué de Josh Golin, une organisation plaignante, nous trouvons expliquer : «Depuis des années, Google a abandonné sa responsabilité envers les enfants et les familles en affirmant de façon trompeuse que YouTube, un site inondé de dessins animés, comptines et publicités pour des jouets, n’est pas pour les enfants de moins de 13 ans. »
Il convient de souligner que grâce aux publicités réalisées avec ces données, ce sont de grosses sommes que Google amasse. Or, la protection des droits des enfants constitue une des missions de YouTube aussi bien que de Google. «Parce que YouTube n’est pas pour les enfants, nous avons investi de façon importante pour créer l’application YouTube Kids, qui propose une alternative spécialement destinée aux enfants», confie le porte-parole de Google.
L’objectif de ces organisations dans leur démarche est que lumière soit faite sur cette accusation afin de l’infirmer ou de le confirmer.
Toutefois, le groupe, même s’il ne dénie pas les faits, dit ne pas prendre connaissance avec lesdites plaintes.
Si l’année 2017 a été l’année des scandales sexuels, 2018 serait celle des réseaux sociaux. Cet incident arrive pendant que Facebook n’a pas encore fini de se justifier sur l’affaire qui le lie à Cambridge Analytica. La semaine dernière, une jeune dame avait déversé toute sa colère sur YouTube en allant fusiller durant la nuit le siège dudit lieu.
Fousseni TOGOLA
le pays