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Etats généraux sur la corruption au Mali: Le comité de suivi des recommandations s’explique devant la société civile

Le Réseau Plaidoyer Lobbying en partenariat avec Diakonia a organisé, ce jeudi 27 juin, à la Cité des Enfants, une journée d’évaluation avec la société civile du plan d’actions 2014-2018 des états généraux sur la corruption au Mali. La rencontre qui a réuni les représentants de la société civile s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du projet Amélioration de la gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Au Mali, au regard de l’ampleur de la corruption, il a été organisé en 2008 les assises,sur la,corruption pour dégager les grandes recommandations en matière de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Ces recommandations ont été traduites en plan d’actions dont le suivi de la mise en oeuvre a été confiée à un comité de suivi mis en place à cet effet.

Il s’agit pour le réseau plaidoyer et lobbying, à travers cette action de plaidoyer d’abord d’informer les organisations de la société civile sur l’état de mise en oeuvre du plan d’actions 2014-2018, afin de leurs permettre d’engager des actions de plaidoyer en rapport avec les actions inscrites dans le plan.

M. Aboubacar Coulibaly, auditeur et président du comité de suivi des recommandations des états généraux sur la corruption, a entretenu l’assistance sur les activités du comité notamment les rapports sur la mise en oeuvre des 104 recommandations réparties comme suit: 5 recommandations pour le court terme, 55 pour le moyen terme et 44 pour le long terme.
Selon M. Coulibaly, trois choses qui aggravent la corruption au Mali. Il s’agit du coup d’opportunité, de l’impunité et la permicibilité.

Le conférencier a ensuite entretenu les organisations de la société civile sur quelques recommandations parmi lesquelles on peut noter: Informer et sensibiliser les populations sur les méfaits de la corruption et de la délinquance financière; Introduire dans les programmes d’enseignement des thèmes sur la corruption et la délinquance financière; Mettre en place d’un mécanisme de dénonciation; Création d’un corps de contrôleurs et d’auditaires; Elaboration et vulgarisation des codes d’éthique et de déontologie à tous les niveaux; Moralisation des dépenses des campagnes électorales; L’institution de l’obligation de produire des rapports des campagnes électorales etc.

A en croire M. Coulibaly, le suivi des recommandations au niveau de l’administration est difficile à cause des mutations ou permutation au sein de l’administration.

Parlant de leur dernier rapport, M. Coulibaly, a exprimé son indignation face à l’attitude incompréhensible des autorités qui refusent de publier leur rapport déposé en mars 2018. Ce rapport, commente-t-il, propose des solutions pour la réduction des charges de l’Etat. Qui donc bloque la publication de ce rapport et pour quel dessein ?

Pour le coordinateur national du RPL, Hamidou Traoré, cet état est incompréhensible et ne permet pas d’avancer dans la lutte contre la corruption.  » Nous avons initié cette rencontre afin de voire ce qui a été fait par le Comité rattaché à la primature dans le cadre de la mise en valeur des recommandations. Mais nous constatons qu’aucun résultat n’est disponible. Si le rapport était produit, ceci allait nous faciliter la tâche en tant que réseau de plaidoyer et de lobbying », a déclaré M. Traoré.

Daouda Konaté

Mali24

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