Les 27 ,28 et 29 juin 2017, le palais de la culture Amadou Hampaté Ba a abrité les Etats généraux du secteur minier et pétrolier au Mali. Organisés par le ministère des Mines, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga représentant le chef d’Etat, en présence de nombreux membres du Gouvernement.
L’objectif de cette rencontre était de faire l’état des lieux du secteur minier et pétrolier au Mali et formuler des recommandations pour sa meilleure contribution au développement de la population. En effet, il ressort que de l’indépendance à nos jours les grands travaux de recherche menés à travers le territoire malien ont permis de mettre en évidence l’existence d’un potentiel minier abondant et très varié.
Que parmi les substances découvertes on peut citer de nombreux indices d’or ,de diamant,de cuivre de plomb, de zinc de fer ,de schiste bitumineux et bien d’autres dont certains ont donné naissance à des gisements économiques exploitables.
Contrairement au secteur des hydrocarbures, le secteur minier malien a réellement connu son essor à partir des années 1990.Cela s’est traduit par la mise en exploitation des mines de classe mondiale telles celles entre autres, de Syama, de Sadiola et Morila.
Que l’exploitation industrielle focalisée pour le moment sur l’or a permis de créer environ 14.000 emplois directs et beaucoup d’autres emplois indirects. Quant à l’exploitation minière artisanale focalisée aussi sur l’or, elle occupe environ 1.000.000 de personnes et constitue aujourd’hui une réalité incontournable en milieu rural.
Que la part de l’exploitation industrielle de l’or dans le PIB a été de 6% en 2016, pendant la même période, la contribution dans les exportations a été de 55% avec un apport de 335 milliards FCFA au Trésor Public faisant de ce métal la première source de devises devant le coton.
Que malgré l’existence d’énormes potentialités minières et la contribution non négligeable du secteur minier à l’économie, le sous-sol malien demeure sous exploré et les activités minières demeurent très peu diversifiées pour contribuer efficacement au développement des autres branches de notre économie.
A l’ouverture de ces états généraux, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga affirmera que la production minière reste centrée sur l’exploitation aurifère. Selon lui la diversité du potentiel malien en ressources minérales (le fer, le diamant, le manganèse, le phosphate, l’or) doit briller davantage pour les Maliens.
Dès l’entame de son allocution le ministre des Mines, Pr Tiémoko Sangaré dira que le Mali serait désormais 4e producteur d’or en Afrique, derrière le Soudan du Sud, 3e producteur.
Que les recherches géographiques et inventaires miniers connaissent un ralentissement drastique. Car caractérisé par 3000 dragues sans autorisation légale et de l’épineux problème de la traçabilité des productions artisanales, qui se pose avec acuité.
Que les statistiques officielles estiment la production artisanale à 4 tonnes par an, la douane a enregistré plus de 16 tonnes d’or exportés venant de cette activité.
Par rapport à l’impact du métal jaune sur notre économie, le ministre Sangaré dira que la production annuelle d’or est passée de 500 kg, à 50 tonnes par ans en moyenne depuis des années avec un pic de 63 tonnes atteint en 2003. Du coup, l’or représente près de 70% des recettes d’exploitation, environ 25% des recettes budgétaires et 8 % du produit intérieur brut.
Le ministre Tiemoko Sangaré dira que le secteur artisanal selon les dernières estimations touche près de 2 millions de personnes.
Fatoumata COULIBALY (stagiaire)
