L’émission cris écocitoyens du journal vert du Mali du mardi 22 août 2023 a donné la parole aux agriculteurs des régions de Sikasso, Koutiala, Ségou, Dioila, Kita et Kayes. Les agriculteurs de toutes ces régions ont attiré l’attention des autorités sur la rareté et l’irrégularité des pluies. Selon eux, la situation ne s’améliore pas on risque d’avoir une campagne agricole désastreuse dans ces régions.
L’émission cris écocitoyens du journal vert du Mali du mardi 22 août 2023, animée par Adama Sambou Sissoko, a donné la parole aux agriculteurs et agricultrices de six des 19 régions du pays. Il s’agit de Djélika Dao de la commune de Bongosso dans le cercle de Koumania dans la région de Koutiala ; Sidy Bengaly du village de Kourouna dans le cercle de Kignan dans la région de Sikasso ; Honoré Bomba du village de Dougouyala dans la région de Dioila ; Moussa Sambou Sissoko du village ; Kokountoumba dans la région de Kita ; N’Faly Touré du village de Marena dans la région de Kayes ; Adama Coulibaly du village de Soké dans la région de Ségou. Le constat est amer. Ils ont tous évoqué la rareté des pluies au sein de leurs régions, tout en signalant que si la situation ne s’améliore pas, les récoltes risqueront d’être désastreuses. « Le changement climatique a profondément modifié notre façon de vivre et notre mode de travail. Nous en entendions seulement parler, mais actuellement, nous le vivons de plein fouet. Nous avons commencé à remarquer ses effets il y a quelques années. Auparavant, nous avions un calendrier cultural stable. Nous connaissions avec précision les périodes de semi et les périodes de récolte, alors que ce n’est plus le cas.
A cela s’ajoute la rareté et l’irrégularité des pluies. Tout est perturbé ; la situation actuelle m’inquiète. Il y a quelques années, lorsque nous faisions des cultures de contre-saison, les conditions étaient excellentes tandis que maintenant, avec les dérèglements dans les saisons, il peut faire chaud une semaine et très froid la suivante. Cela perturbe la durée de maturité des cultures. Le changement climatique a également eu un impact négatif sur nos activités de maraîchage. Nous récoltions d’énormes quantités de tomates, mais maintenant, au mois de mars, il y a un vent qui détruit tous nos plants ainsi que nos cultures de piment et d’oignon », a expliqué une agricultrice. L’état de la campagne agricole est loin d’être satisfaisant dans ces régions, d’après les témoignages des agriculteurs et agricultrices. Cela risque d’avoir un impact négatif sur la campagne agricole en général.
Moussa Samba Diallo
Le Républicain