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Et la disette s’acharne contre la presse nationale.

Pendant que les autorités politiques sont à pied d’œuvre pour trouver la solution aux effets des sanctions sous-régionales, les responsables financiers n’ont pas attendu pour anticiper les ajustements budgétaires nécessaires. Après les indications faites au départements respectifs sur la conduite à suivre ainsi que sur les postes de restriction budgétaire, c’est un véritable coup de massue qui est tombée sur la tête de la presse malienne.

Déjà très modiques, les contrats de prestations sont un peu partout résiliés ou revus à la baisse de moitié et même des deux-tiers pour certains organes, tandis que les différents ministères n’ont pas encore fini d’appeler pour signifier aux rédactions une suspension de leurs abonnements. Il va sans dire qu’il ne reste plus que les ventes au kiosque comme ressources viables alors même qu’une part conséquente des revenus de ce domaine proviennent des abonnements contractés auprès des revendeurs. Une grave crise économique et financière menace par conséquent la crème des médias maliens, qui ploient déjà sous le faix des charges courantes liées aux salaires, à la consommation d’énergie, à la location, aux frais d’impression, ou encore à l’achat de consommables entrant dans la production d’un journal. Face à la situation, beaucoup de rédactions n’ont le choix que d’envisager une réduction de leur tirage et de se rabattre sur la distribution en ligne. Encore faut-il maîtriser les dédales de ce nouveau de conquête des lecteurs.

Source: Le Témoin

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