Les rackets et tracasseries sur les routes ont atteint une proportion alarmante dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA). Ce qui constitue un véritable frein à la circulation des personnes et leurs biens.
De nos jours, la libre circulation des personnes et leurs biens dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEOA) est sérieusement entravée par les rackets et les tracasseries sur les routes. Les postes de contrôle restent nombreux en dépit de l’existence des textes communautaires allant dans le sens de leur suppression pure et simple. Des agents des forces de sécurité obligent les usagers de la route à s’acquitter des perceptions illicites.
Selon le premier rapport 2017 de l’Observatoire des pratiques anormales (OPA), un instrument de facilitation pour suivre et dénoncer toutes pratiques anormales sur les axes routiers de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA), le nombre de postes de contrôle varie de 3 à 4 sur 100 km le long des corridors couverts. En plus des nombreuses heures d’attente, selon le rapport de l’OPA, les citoyens sont victimes de perceptions illicites. De 2016 au 1er trimestre 2017, l’OPA fait le constat d’une hausse de ces perceptions illicites. La moyenne des perceptions illicites est passée de 26 562 FCFA en 2016 à 47 222 FCFA au 1er trimestre de 2017.
« Halte aux rackets et tracasseries sur les routes CEDEAO
Il y a 35 ans, les chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO ont paraphé à Dakar, un protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement. Du 10 au 13 novembre 2017, nous avons constaté sur place une violation fragrante des droits des citoyens de la CEDEAO à Zégoua au Mali, à Sona au Burkina Faso et à Pogo au Ghana. En effet, les policiers aussi bien que des gendarmes imposent le payement de la somme de 1000 FCFA à 2000 FCFA comme droit de passage d’une frontière à l’autre. Au Ghana, les carnets de vaccination sont restitués aux passagers moyennant la somme de 1000 FCFA. Ces corps habillés qui se soucient peu de l’identité et de la raison du déplacement du passager, s’enrichissent sur le dos des citoyens communautaires et violent en même temps leurs droits de libre circulation entre les pays de la CEDEAO », a déclaré sur sa page Facebook, Elhadji Siaka Doumbia.
Ce citoyen malien appelle les populations à dire non à cette pratique. Par la même occasion, il interpelle les ministres en charge des frontières de la CEDEAO pour mettre fin à cette pratique mafieuse.
Chiaka Doumbia
Source: le challenger-mali