La compétition a suscité un grand engouement dans la capitale du Kénédougou et les combats se sont déroulés dans une salle Lamissa Bengaly pleine à craquer. Jamais un tournoi d’escrime n’avait attiré autant de spectateurs depuis le lancement de la discipline au Mali en 2003.
En matière de sport, Sikasso est connue pour être une région qui ne fait jamais les choses à moitié. On s’en est encore aperçu à l’occasion de la première édition de la coupe du Gouverneur qui s’est déroulée le 30 octobre dans la capitale du Kénédougou. La salle Lamissa Bengaly (1450 places) a refusé du monde pour cette grande première et les supporters ont vibré pendant près de deux heures au rythme des combats. Cette grande mobilisation des populations de la capitale du Kénédougou a surpris tout le monde, à commencer par le président de la Fédération malienne d’escrime (FME), Wahabou Zoromé. «Cette première édition de la coupe du gouverneur de Sikasso restera dans les annales de l’escrime malienne. Jamais une compétition d’escrime n’avait rassemblé autant de spectateurs, y compris les tournois africains que notre pays a abrités. Très sincèrement, on ne s’attendait pas à voir autant de monde, surtout quand on sait que Sikasso n’avait jamais abrité une compétition d’escrime», avouera le premier responsable de l’escrime nationale. «La salle était remplie de supporters et ce qui a encore donné un éclat particulier au tournoi, c’est la présence dans la salle de toutes les autorités locales. Tout le monde était là et la fête a été totale», insistera Wahabou Zoromé, avant de faire une mention spéciale au bureau de la ligue de Sikasso. «Je félicite le bureau de la ligue de Sikasso, pour un coup d’essai, il a réalisé un véritable coup de maître. Pour moi, cette première édition de la coupe du Gouverneur de Sikasso marque le début d’une nouvelle ère pour l’escrime de la troisième Région, voire du Mali», conclura le président de la FME, en présence du Gouverneur de Sikasso, Bougouzanga Coulibaly et du président de la ligue de la 3è Région, Moussa Fayéké. A l’instar du premier responsable de l’escrime nationale, le parrain du tournoi, rendra un vibrant hommage à l’instance dirigeante de l’escrime régionale pour le bon déroulement et la réussite de cette édition inaugurale. «Cette initiative des jeunes (le bureau de la ligue de Sikasso, ndlr) mérite d’être soutenue. C’est un honneur et une fierté pour moi de parrainer ce tournoi et je voudrai, au nom de toute la Région de Sikasso, témoigner toute notre gratitude et nos remerciements à la Fédération malienne d’escrime pour le choix porté sur Sikasso pour abriter cette compétition», dira Bougouzanga Coulibaly. «Ce tournoi, poursuivra-t-il, a permis à nombre de supporters de Sikasso de découvrir l’escrime. Les combats ont été plaisants, nous sommes très contents. La ligue pourra toujours compter sur l’accompagnement du gouvernorat pour la promotion de l’escrime à Sikasso», complètera le parrain. Pour revenir aux combats proprement dits, ils ont été largement dominés par les escrimeurs de Bamako qui n’ont fait qu’une bouchée de leurs adversaires. Chez les filles, la multiple championne du Mali, Alima Dembélé s’est hissée sur la première marche du podium en s’imposant 15-10 devant Assétou Coulibaly. La troisième place est revenue à Awa Kanté difficile vainqueur 15-13 d’Aïssata Sidibé. Pour le tableau masculin, Yacouba Sylla n’a laissé aucune chance à Idrissa Ouaro sèchement battu 15-05. Le match pour la troisième place a été plus équilibré entre Bassirou Samaké et Aboubacar Keïta et le suspense est resté entier jusqu’au bout. Finalement le dernier mot est revenu Bassirou Samaké qui s’est imposé 15-13. Exceptés Abdoul Kane, Gaoussou Coulibaly, Boubacar Ballo et Mamadou Samaké qui participent actuellement à la coupe du monde d’escrime au Sénégal, tous les grands noms de l’escrime nationale ont participé à cette première édition de la coupe du Gouverneur de Sikasso. Les deux vainqueurs du tournoi, à savoir Alima Dembélé et Yacouba Sylla ont reçu chacun une enveloppe de 150.000F cfa, contre 100.000F cfa et 50.000F cfa, respectivement pour les finalistes malheureux (Idrissa Ouaro et Assétou Coulibaly) et les troisièmes (Bassirou Samaké et Aïssata Sidibé). Rendez-vous est désormais pris pour la deuxième édition qui se disputera en 2017.
S. B. TOUNKARA
Source : L’ Essor
