Dans un communiqué rendu public, le 20 octobre 2023, le Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel a mis l’accent sur la situation sécuritaire au Mali. « Concernant la dégradation de la situation sécuritaire au nord du Mali, née de la perspective de la rétrocession des emprises de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), le Cadre, tout en regrettant l’escalade entre des acteurs signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, salue l’engagement des Forces Armées et de Sécurité du Mali (FAMAS) dans la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali. Le CADRE appelle toutefois les parties à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, à la responsabilité et au dialogue conformément aux dispositions pertinentes dudit Accord », souligne le communiqué du Cadre des partis politiques.
Ce communiqué indique que le 18 octobre 2023, le Directoire du CADRE des Partis et Regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel s’est réuni au siège du Regroupement « Ensemble Pour le Mali (EPM) », sis à l’hippodrome, Rue Nelson Mandela, sous la présidence de Dr. Bokary TRETA, Président du CADRE. Cette rencontre d’une importance capitale, ajoute le communiqué, a enregistré la présence effective de toutes les entités qui composent le CADRE. Le communiqué évoque les points qui étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : Relance des activités du CADRE ; Questions diverses. Après un large tour d’horizon sur l’état et le fonctionnement interne du CADRE, la réunion s’est réjouie de la tenue de la présente rencontre qui avait pour objectif d’imprimer une nouvelle dynamique au CADRE. A cet effet, les membres présents à la réunion ont convenu du principe de la reprise des activités du Directoire, après avoir insisté sur la nécessité d’une meilleure gestion de certaines entités constitutives du CADRE et d’une amélioration qualitative du fonctionnement de son Directoire. « La réunion a procédé ensuite à une analyse globale de la situation socio-politique nationale dominée par la préoccupante question sécuritaire du pays, le report unilatéral par le Gouvernement de l’élection présidentielle devant marquer la fin de la transition politique, mais aussi par la déclaration inopportune et mal à propos du ministre français des armées relative à la menace terroriste contre le Mali », révèle le communiqué du Cadre des partis politiques. En outre, le Cadre dénonce la « déclaration inacceptable du ministre français des armées devant le sénat, dans laquelle il porte son propre jugement de valeur sur des questions relatives à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale de notre pays, le Mali ». « Concernant la dégradation de la situation sécuritaire au nord du Mali, née de la perspective de la rétrocession des emprises de la MINUSMA, le Cadre, tout en regrettant l’escalade entre des acteurs signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, salue l’engagement des Forces Armées et de Sécurité du Mali (FAMAS) dans la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali. Le CADRE appelle toutefois les parties à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, à la responsabilité et au dialogue conformément aux dispositions pertinentes dudit Accord. S’agissant du report unilatéral par le Gouvernement des élections et plus globalement de la remise en cause du chronogramme électoral devant marquer la fin de la transition politique et le retour à l’ordre constitutionnel normal, le CADRE salue et encourage toutes les entités qui le composent pour leurs prises de position clairement exprimées sur le sujet », souligne le communiqué du Cadre des partis politiques. Enfin, le CADRE a exprimé sa profonde préoccupation devant le silence du Gouvernement et l’invite à convoquer une réunion urgente du Cadre de concertation MATD (Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation)-Partis politiques-Société civile.
Aguibou Sogodogo
Source : Le Républicain