Le général Didier Dacko, commandant en chef de la force conjointe du G5 Sahel, explique la situation dans le Sahel ainsi que le fonctionnement des troupes qu’il dirige. Selon lui, il existe bien une coordination entre les différentes forces en présence qui n’occupent pas les mêmes zones géographiques et qui agissent selon des objectifs légèrement différents. Du coup, la coordination s’en trouve facilitée. Il s’agit, peut-être d’une réponse face aux critiques adressées récemment par les dirigeants de la force française Barkhane qui déploraient que lors des récentes opérations menées dans le nord du Mali, la force du G5 soit restée à l’écart.
De plus, les 5.000 hommes sous son commandement pourraient paraître insuffisants pour couvrir la vaste zone qui va de la Mauritanie au Tchad en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. “Même toutes nos armées n’auraient pas suffi pour cela”, reconnaît-il. En revanche, il signale que les terroristes ne sont pas partout, ils se trouvent dans des endroits localisés, se cachent au sein des populations”, c’est pourquoi il convient de déployer les unités de troupes avec intelligence.
La guerre que mène la force conjointe du G5 Sahel contre les terroristes est “asymétrique”, analyse-t-il. C’est ce qui rend difficile l’action militaire. D’ailleurs, cela explique que les deux opérations menées sur le terrain n’aient abouti à aucune neutralisation de groupes terroristes. Pour le moment, le G5 Sahel est resté sur ces deux opérations menées en novembre et en janvier.