Le dernier rapport du bureau du vérificateur général est explosif. Publié la semaine dernière sur son site internet, le document accable le Groupe Bolloré.
Cette vérification, selon le Végal, porte sur l’examen des opérations de recettes, de trésorerie et de dépenses effectuées par les EMACI au titre des exercices 2016, 2017, 2018 et 2019 (1ersemestre). Les travaux ont fait ressortir que l’entreprise Bolloré, qui gère les magasins, ne fournit pas les informations suffisantes et nécessaires au contrôle des mouvements de marchandises dans les installations portuaires du Mali en Côte d’Ivoire.
Le rapport indique qu’en effet, suivant une correspondance n°DG/001/2020/JHU/CAN du 06 janvier 2020, l’entreprise Bolloré a refusé de fournir à la mission la situation des mouvements de marchandises en 2016, alors que plus de 100 véhicules ont été déchargés dans les magasins des EMACI pendant cet exercice.
En plus, la mission a constaté que les marchandises restent plus longtemps que les délais de franchise. Ce qui nécessiterait des facturations supplémentaires. Ainsi, soutient le Végal, l’ensemble des stocks de 2017 n’a été intégralement apuré qu’au 02 mars 2018 et celui de 2018 qu’au 13 février 2019. Des marchandises peuvent faire plus de 100 jours en stocks avant leur sortie. Les enquêteurs se demandent si l’accord de l’exclusivité de l’occupation de ces installations portuaires à une seule entreprise sous forme de convention de location ne restreint pas les recettes des EMACI. Sur le sujet, la représentation du groupe Bolloré au Mali se veut muet comme une carpe.
En tout état de cause, le Végal assure avoir transmis le dossier au Pôle économique et financier et à la section des comptes de la Cour suprême pour des éventuelles poursuites.
A suivre…
Harber MAIGA
Azalaï Express