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ENTRE PROMESSES DE CAMPAGNE ET RÉALISATIONS DU « KANKELENTIGUI »

Le grand fossé qui fera basculer en 2018

 

Après quatre ans au pouvoir, le président de la république, son excellence Ibrahim Boubacar Keita est au crépuscule de son premier mandat. Un mandat qui était placé sous le signe de l’espoir renaissant des maliens. Beaucoup de promesses ont été faites. Le chemin était long et le Mali était plongé en 2013 dans une crise inégalée. L’erreur n’était donc pas permise. La solution (panacée) Ibrahim Boubacar Keita, le grand Mandéka  avait beaucoup promis pour accéder à la magistrature suprême. Pourtant avec moins de réalisation à son actif à l’approche de l’élection présidentielle, il semble déterminé à briguer la magistrature suprême bien que le doute ait dominé tout de même le cœur de plus d’un malien entre 2013 et 2018.

Aux termes d’un quinquennat morose, le président de la république a jugé les dernières heures de son mandat de cinq ans propices à être proche de ses populations tant  éprouvées durant ce mandat. Comme si les lignes ne bougent presque pas. Malgré quatre longues années marquées de périples pénibles, on voit en ces temps-ci le chef de la grande famille Maliba se diriger vers les portes familiales. Comme si Ibrahim Boubacar Keita ne devait  pas commencer par-là : chercher d’abord à être plus proche des maliens et savoir réellement ce qu’ils attendent, quelles sont leurs préoccupations, entre autres. Bref, un diagnostic à l’interne du problème malien dont la résolution ne peut venir que des solutions endogènes. Ce qui aurait pu sauver un président dont les circonstances ont motivé l’élection. Sans programme, écouter et comprendre les maliens, aurait été un remède précieux pour IBK. A l’aube de son mandat en 2013, il chantait à satiété dans l’oreille de ses ministres, d’être plus proches des maliens. Comme en témoigne à la sortie de son premier contact à Koulouba avec l’équipe du premier ministre Oumar Tatam Ly en 2013. Son excellence Ibrahim Keita s’adressait à ses ministres en ces termes : « Monsieur le premier ministre, chef du gouvernement, messieurs les ministres,  je vous  exhorte tous d’être les plus proches possible des maliens parce qu’on ne peut pas servir une personne sans savoir ce dont il a besoin ».

Ce beau premier récital que le président de tous les espoirs de 2013 chantait sur tous les monts et îles, pour rassurer les maliens, est laissé aux nuages. Le temps étant le meilleur juge de l’homme, a révélé que derrière ces beaux discours d’assurance, se cachait réellement une appétence touristique. Comme si le président IBK avait envie de parcourir et découvrir le monde à l’instar de Christophe Colomb ou Magellan. Oubliant ainsi l’essentiel qui était de répondre avec urgence aux attentes des maliens qui ont voté l’homme pour sa rigueur, son attachement à la préservation de la chose publique et surtout ses belles promesses de campagnes.  Quatre ans après, ces promesses sont insatisfaites et la plupart remises aux calendes grecques.

Pour redresser le tir, il faut revenir à ce qui a été dit, ce qui a valu la confiance des maliens à l’homme, c’est-à-dire être proche d’eux. D’où les descentes dans les régions  en ces derniers  temps. Pour peut-être convaincre de nouveau, alors qu’on n’a pas pu faire le 1/3 de ce qui a été promis durant cinq ans.

En tout cas, entre les dires d’IBK candidat et IBK président, le fossé est très large et cette largesse est logiquement portée par la lourdeur du poids de la déception des populations maliennes. Et rien ne garantit que cela ne pèse pas lourd dans la balance des urnes le 29 Juillet 2018.

JB

LE DENONCIATEUR

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