Dans sa parution du vendredi 7 juillet 2023, le quotidien national «L’Essor» a publié sa ‘’photo de la semaine’’ sous le titre : «Bamako croule sous les ordures». «Les ordures. Les déchets. Les saletés. Chacun choisit le mot qui lui convient pour décrire l’environnement sale qui caractérise la ville de Bamako.
Ceux qui ont vécu dans l’ancienne ‘’Bamako la coquette’’ de l’époque coloniale et des années 1960-1970 ont sans doute un haut-le-cœur en arpentant les rues da la capitale aujourd’hui. Les Bamakois ont du mal à respirer à cause des odeurs nauséabondes des dépôts d’ordures à ciel ouvert. Les abords des avenues et des rues de la capitale sont transformés en dépotoirs de toutes sortes d’ordures. Le seuil de tolérance de l’envahissement de notre milieu de vie par les saletés n’est pas loin. Il est grand temps de changer de fusil d’épaule quant à l’assainissement de la capitale. La résiliation du contrat de la société Ozone et le transfert de la mission de nettoiement des rues à la Voirie ne semblent pas être la solution idoine. En tout cas, les effets positifs de changement tardent à se faire sentir dans les rues où par endroits les montagnes d’ordures incommodent tout le monde», écrit le confrère.
En effet, depuis quelques mois, le ramassage des ordures ménagères vers les dépôts de transit est devenu une quadrature du cercle dans plusieurs communes du district de Bamako. Les charretiers qui s’occupent de l’acheminement vers les dépôts de transit se sont résignés à accepter leur mise en chômage technique. Depuis le début de cette situation gravissime, les autorités gouvernementales affichent une certaine indifférence. Le Premier ministre n’a jamais voulu réunir les acteurs concernés par cette problématique afin d’arrêter des mesures fortes pouvant soulager les habitants de la capitale. La gravité de la situation va au-delà de la responsabilité des collectivités territoriales.
Les odeurs nauséabondes qui polluent l’air à Bamako doivent être comptabilisées au compte de bilan du Colonel Assimi Goïta et de Dr Choguel Kokalla Maïga. Le gouvernement serait-il resté indifférent si le Président de la Transition avait donné des instructions fermes pour faire cesser ce méga capharnaüm ? Les autorités compétentes devraient considérer la situation avec plus d’intérêt, comme le Chef de l’Etat l’a fait récemment en injectant 6 milliards FCFA dans la fourniture de l’électricité. Des solutions à court, moyen et long terme existent. Il suffit d’une dose de volonté politique.
Par Chiaka Doumbia
Le Challenger