L’actualité de la coordination des mouvements et associations de soutien à l’Imam Mahmoud Dicko occupe la toile. Le porte-parole de l’imam de Badalabougou, Issa Kaou Djim, acteur majeur du mouvement, a été débarqué de son poste par ses pairs dans un communiqué du bureau exécutif national. Il est reproché à Issa Kaou Djim le non-respect des textes notamment l’article 14 du statut de la CMAS.
«Conformément à l’article 14 du statut de la CMAS, le bureau exécutif national décide de suspendre M. Issa Kaou Djim de toutes ses fonctions au sein de la CMAS », précise un communiqué publié à cet effet, qui ajoute que M. Youssouf Daba DIAWARA (Secrétaire RH/Finances et Matériels) est désigné Coordinateur Général par Intérim de la CMAS et a pour mission de finir la structuration de la CMAS et organiser un Congrès extraordinaire.
Membre du mouvement de 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), il faut rappeler que la CMAS, qui a pris ses distances avec ses amis de lutte juste après la chute du régime d’IBK pour signer leur entrer au gouvernement de transition de Moctar Ouane, a volé en éclat.
Cette situation s’explique, selon un journaliste analyste interrogé par la rédaction du Soft, par la quête des intérêts personnels. « Nous avons l’impression que c’est le camp Cmas, proche du M5-RFP, qui agit actuellement contre un Issa Kaou Djim et son clan impliqués dans la gestion des affaires publiques », estime-t-il.
Les commentaires sur cette situation actuelle au sein de la CMAS vont bon train. D’aucuns estiment qu’à l’origine de ce quiproquo se trouvent, bien sûr, l’argent et le pouvoir. Car, arguent-ils, il a fallu leur arrivée aux affaires pour qu’on découvre leurs vrais visages, à la limite de conflit d’intérêts.
Ce climat délétère trempé de bisbille au sein du bureau exécutif national de la Cmas, après seulement six mois de participation à la gestion du pays, démontre toute la dimension des hommes et femmes qui composent ce mouvement politico religieux, et met à nu les idéaux autour desquels ils ont combattu un régime démocratique en bernant le peuple.
En clair, il faut seulement dire qu’entre l’argent et le pouvoir, la CMAS est méconnaissable.
O.M
Source: Le Soft