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Entre la partie et le parti, les convictions chancellent

La France n’a pas digéré la suspension de ses médias par un pays souverain qui continue d’être dirigé, hélas à son goût, par un régime issu de deux coups d’État. La sortie de son président ce vendredi pour instruire à la CEDEAO « pour prendre les décisions qui conviennent et que la France appuiera » en dit long sur la conspiration qui se prépare contre notre pays. Cette sortie et bien d’autres tenues par des autorités françaises confortent la thèse de ceux qui sont convaincus que la France concocte des complots contre le Mali.
Au lieu de provoquer un sursaut national, la suspension des médias français par les autorités de Transition pour atteinte à l’unité et la cohésion nationale, comme le justifie le régime d’exception en place, va-t-elle creuser davantage le fossé entre des forces vives de la nation. Non pas ceux-ci n’en fussent un, mais leur alignement sur la France indique clairement leur choix assumé contre l’intérêt de la nation de voir ses enfants et toutes ses communautés sous la même bannière.
N’est-ce pas pourquoi, la faîtière des médias maliens, la Maison de la Presse, qui reste déterminée à défendre la liberté de la Presse dans le cadre des intérêts supérieurs du Mali a-t-elle invité pour la énième fois « tous les médias nationaux et étrangers à davantage de RESPONSABILITÉS et d’œuvrer à soutenir les Forces armées et de Sécurité dans le noble combat contre le terrorisme ».
C’est pourquoi la sortie de ce samedi 19 mars du Cadre d’échanges des partis politiques et des regroupements de partis politiques pour une transition réussie regrettant la suspension de France 24 et de RFI et condamnant « avec la dernière rigueur cette violation des libertés publiques » sonne comme une fausse note à la déclaration des professionnels qui nulle part ne condamne. Entre les impératifs partisans et les exigences d’unité autour de la mère patrie, les leaders du Cadre tout comme certains défenseurs des droits de l’homme se démarquent de la philharmonique nationaliste au nom de la préservation de libertés et droits chèrement acquis et garantis par la Constitution.
« Paris vaut bien une messe » ! La patrie agressée par une horde d’obscurantistes et de terroristes de tout acabit mérite elle aussi une communion de toutes ses filles et de tous ses fils autour d’elle. Car point ne s’agit d’exactions et d’exécutions imputables à la France, mais d’apologie de haine raciale et ethnique que l’article 2 de la Constitution du 25 février 1992 condamne : «…toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée ».

PAR SIKOU BAH

Source: INFO-MATIN

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