Des usagers  de la route  reliant  Koutiala à Kolo, un village  de l’intérieur du cercle  ont découvert le jeudi 29 octobre  dernier, vers 18H, le corps sans vie  d’un motocycliste, allongé non loin  de sa moto. Konimba Traoré, maire  de Gouadji Sougouna, informé, répercute l’information sur la Brigade  territoriale de gendarmerie et la Protection  civile  de Koutiala  qui se présentent  sur les lieux, accompagnées  d’un médecin  légiste. La pièce retrouvée sur  lui a permis de l’identifier.  Il s’appelle Alou Diarra, 35 ans, commerçant  domicilié à Koutiala Moussabougou. L’autopsie sommaire fait ressortir que c’est  son turban qui s’est  dénoué pour bloquer  la roue arrière  et le serrer à la gorge, ce qui l’a étranglé.

Alou Diarra  gagnait  bien sa vie  en faisant  le tour  des foires  hebdomadaires  de l’intérieur du cercle  de Koutiala sur sa moto  Djakarta  pour placer  ses marchandises. Il était  habitué  à circuler  sur des routes difficiles  et dans  des conditions  climatiques  éprouvantes. Pour cela, il s’équipait  en conséquence, notamment son  turban  ne le quittait jamais. Il servait à le protéger  contre la poussière  et le froid. 

Le jeudi 29  octobre  dernier, Alou  revenait de Kolo  sur  sa Djakarta. Pendant  qu’il  circulait vite, le nœud  du turban s’est défait et s’est  enroulé petit à petit  dans la chaine  et les rayons de la roue  arrière. C’est  elle  qui s’est  bloquée subitement pour le faire tomber  à la reverse,  le ceinturer au cou en pleine brousse et l’asphyxier. On situe l’heure  de la chute  à 11 H. Mais  ce n’est  que  vers 18H que des usagers de la route  vont le découvrir et informer Konimba Traoré, le maire  de la Commune rurale de Gouadji Sougouna. Ce dernier répercuta l’information  sur la Brigade  territoriale  de gendarmerie  de Koutiala  et la Protection civile. Les secouristes  et les enquêteurs  firent le voyage  en compagnie  d’un médecin légiste.

Fouillé à corps, le motocycliste a été retrouvé  en possession d’une carte d’identité  nationale, ce qui  permit  de l’identifier et d’en informer la famille Diarra. Son corps ne portait pas de sévices. Le médecin légiste a conclu qu’il a été  asphyxié par son  turban qui a bloqué  la roue  arrière  de la moto  pendant  qu’il circulait. Motocyclistes, vérifiez bien  que votre grand boubou, mouchoir  de tête  ou turban  n’est pas  à portée de la roue  arrière de votre moto  pour vous  éviter ce qui est arrivé à Alou Diarra.