Le président IBK et son gouvernement viennent d’enterrer la liberté d’expression, avec la fermeture de la Radio Renouveau FM intervenue hier matin, suite à une décision signée par le gouverneur du district de Bamako. Le motif fallacieux qui a été avancé, mais ne figure pas sur la décision du gouverneur : Ras Bath, à travers son émission « Carte sur table », incite à la violence.
Après que le chroniqueur vedette, Mohamed Youssouf Bathily, a dénoncé l’achat de conscience par le régime IBK lors du scrutin du dimanche dernier, le gouvernement, à travers le gouverneur, a pris la décision de fermeture de la radio Renouveau FM « jusqu’à nouvel ordre » lit-on sur la décision 0214 GDB.CAB du 1er août 2018.
Joint par nos soins avant-hier, lorsque nous avions été informés de la signature de ladite décision, le 1er responsable du groupe Renouveau FM avait confirmé apprendre la nouvelle, mais disait attendre une éventuelle notification. Ce qui sera fait hier dans la matinée car, comme instruit par la décision, la Mairie de la commune VI et la Direction Générale de la police ont exécuté les ordres du gouverneur.
Pourquoi avoir autant ciblé la Radio renouveau FM alors que chaque radio, à sa manière et selon sa vision a traité l’actualité électorale, sans parfois se conformer aux dispositions légales. Comme cette radio qui a publié des résultats dès la fermeture des bureaux de vote. Mais puisque son travail restait favorable au camp IBK qui cherchait par ces résultats à façonner l’opinion en vue de faire passer le « takokélé », cette radio aurait certainement droit à des félicitations, en dépit de la violation flagrante de loi électorale qui interdit la publication de résultat, qui reste l’apanage du seul ministère de l’Administration territoriale. Deux poids et deux mesures !
En tout cas, le président candidat IBK et son gouvernement, à travers cette décision de fermeture de la radio Renouveau FM, mettent en péril la liberté d’expression et nuisent à la démocratie. Ce qui, en cette période électorale, risque de créer de hautes tensions, au lieu d’apaiser les esprits.
Boureima Guindo
Source: Le Pays