Après une série de grèves sans négociations avec la partie gouvernementale, le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) et le Syndicat des enseignants chercheurs du Mali (SECMA) observent depuis le 17 avril 2023 un arrêt de travail sans la moindre réaction des autorités de la transition. Ils invitent leurs militants au respect du mot d’ordre jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Après les grèves de janvier, de février et celle de 120 heures observée du 10 au 14 avril, le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) et le Syndicat des enseignants chercheurs du Mali (SECMA) ont désormais pris le taureau par les cornes. Ils ont appelé leurs militants à la fin de la grève de 120 heures à observer un arrêt de travail jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Il est en application depuis le lundi 17 avril dernier. Il est regrettable ces grèves se sont déroulées sans que le gouvernement n’ouvre des négociations avec les syndicats.
Pour la levée du mot d’ordre, le SNESUP et le SECMA réclament au gouvernement l’application immédiate de la prime de recherche; la prise en compte de l’indice 3000 dans le cadre de l’harmonisation des salaires ; la sécurisation de l’espace universitaire ; la séparation des deux (02) statuts conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR); l’octroi d’une prime de déplacement pour les travailleurs de Kabala et ceux des Instituts d’enseignement supérieur (IES) dans les régions; le payement immédiat et intégral des heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens; le recrutement massif et immédiat d’enseignants; la revalorisation de la prime de logement; l’octroi de passeport de service aux enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Dans un communiqué en date du 10 avril, la coordination des syndicats de l’enseignement supérieur informait l’opinion nationale que depuis bientôt trois (03) mois le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est paralysé pour fait de grève. Elle regrette dans le même communiqué les campagnes d’intoxication, des tentatives de menace sur ses vaillants militantes et militants, et des tentatives de démobilisation à travers la chaîne nationale (ORTM).
Yoro SOW
Source : Inter De Bamako