Victimes du non-respect des lois par une tierce personne et le manque de concordance entre les activités administratives au sein de l’enseignement supérieur Malien, les étudiants professionnels se réunissent et donne naissance à un collectif créé le 03 juin 2017.
Dénommé “Collectif des Étudiants Professionnels des Facultés de Bamako (193 membres), il se bat depuis quasiment une année en menant des démarches nécessaires pour que ses membres soient légalement acceptés et selon les règles, à l’Ecole Normale Supérieure.
À cet effet, le Collectif représenté par Madame Keita, Salimata Teme, Présidente du Collectif, M. Ibrahim DIALLO, vice-président; M. Ibrahim Sadou Maïga, Secrétaire à l’administration du collectif ; M. Moussa Sanogo, Trésorier et M. Mohamed Souleymane Diabaté, secrétaire à l’information étaient face à la presse le vendredi 20 avril dernier à l’école fondamentale de Banconi Sourakabougou pour montrer leur déception et leur mécontentement face au refus du Dr Ibrahim Camara, Directeur de l’ENSUP à la retraite depuis un certain temps même s’il reste encore le commandant à bord de cette école qu’il croit être sa propriété privée.
Après présentation des membres du Collectif, la Présidente a remercié la presse pour le déplacement. Elle a évoqué les raisons préoccupantes qui poussent le Collectif à tenir ce point de presse. Pour elle, la carrière d’enseignement de 193 étudiants professionnels est en cours d’être hypothéquée par la méchanceté et le non-respect des lois par certaines personnes au sein de l’administration de l’enseignement supérieur malien come l’ex directeur de l’ENSUP, Dr Ibrahim CAMARA même s’il s’y accroche de jour en jour. Mais aussi et surtout à cause du manque de concordance entre les administrations et les textes administratifs de l’enseignement supérieur.
Conformément à l’arrêt no 2015 2784 du MESRS- SG du 14 août 2015 dans ses dispositions générales et ses articles de 1 à 32 qui stipulent que les étudiants professionnels ayant des congés de formation de 5 ans ont le droit de poursuivre les études à l’ENSUP soit par voie de concours ou par inscription sur titre a-t-elle affirmé. A la grande surprise de tous, le Dr Ibrahim CAMARA, DG de l’ENSUP veut coûte que coûte trahir cette loi en refusant l’accès à l’ENSUP aux 193 étudiants professionnels qui ont tous eu conformément aux textes et lois, un congé de formation de 5 ans en 2014.
Pour M. Ibrahim Sadou Maïga, dès le constat sur la mauvaise volonté du Dr Ibrahim CAMARA face à l’acceptation des 193 étudiants professionnels est fait, le collectif s’est levé à bras le corps et taper plusieurs portes entre autres: le Haut Conseil Islamique, l’Archevêque de Bamako, l’Assemblée Nationale à travers la Commission éducation et le Vice-Président Moussa TIMBINE, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et même la Primature. Toutes ces structures ont évoqué que nous sommes dans notre plein droit et qu’elles feront tout pour que le Dr Ibrahim CAMARA revient à la raison. Mais en vain, toutes ces démarches ont été pour rien martèle-t-il. Il a ajouté que la seule personne que le collectif accuse présentement dans cette situation est Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur qui trahit les instructions qui lui ont été donné par le Premier Ministre sortant, Abdoulaye Idrissa Maïga. Ibrahim Sadou MAIGA a également évoqué que les membres du Collectif ont même proposé une somme de deux mille (200.000) FCFA étudiant professionnel pour que l’ENSUP leur accorde l’achèvement de la formation en Master afin qu’ils puissent être de bons formateurs spécialisés dans de domaines précis. Hélas, jusque-là, le DG répond avec la même négation: « il n’y a pas de place ni professeur à l’ENSUP pour assurer la formation des 193 étudiants professionnels ». Et cela au même moment qu’il lance un nouveau concours d’entrée à l’ENSUP.
Pour leur part, M. Ibrahim Diallo et M. Moussa Sanogo ont tour à tour exhorté les uns et les autres à les apporter leur soutien dans cette affaire afin que les 193 étudiants professionnels aient leurs droits d’être formé pour qu’à leur tour, ils accomplissent leur devoir qui est de bien formé les jeunes pour le bien être de l’État du Mali.
À rappeler que la Conseillère du Ministre de l’Enseignement Supérieur, Madame Traoré Fatoumata Dicko est bien imprégnée de toutes démarches que le collectif a entrepris depuis le début de cette affaire.
Malgré l’échec de toutes ces démarches entreprises, le collectif affirme toujours être dans l’esprit du dialogue et du patriotisme, pour la recherche de solutions pacifiques et citoyennes.
Aminata SOUFOUNTERA
Source : L’ŒIL DU PAON