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Enseignement supérieur : Des exigences de l’heure

«L’école restera-t-elle à l’école pour son bon fonctionnement ?» La réponse à cette question semble être négative à l’enseignement supérieur malien si des solutions ne sont pas trouvées à plusieurs interrogations qui restent suspendues à ce haut lieu de formation des futures élites du pays. Notre enquête.

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L’école reste à l’école. C’est ce message fort qu’à laisser entendre le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), lors de son adresse à la nation à l’occasion de la célébration du 53è anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. Une adresse qui sonne comme la fin de la récréation. Ainsi, pour la bonne application de ce souhait d’IBK, surtout au niveau de l’enseignement supérieur, il faudrait forcement éviter certains obstacles afin que l’école marche sur les rails.

Le premier obstacle auquel il faut trouver une solution pour éviter des grèves sans cesse, est sans nul doute le problème  des heures supplémentaires au titre de l’année  universitaire 2013-2014. Le traitement de ce sujet qui serait en cours selon nos informations, ne doit pas être négligé par les nouvelles autorités, car il pourrait faire l’objet de revendications.

A côté de cette question, il y a celle liée aux frais des examens de fin d’année qui font l’objet de revendications par le Syndicat National des enseignements du Supérieur (Snesup). Sur ce point, nous a-t-on indiqué, le lundi 16 septembre 2013, les enseignants ont tenu une Assemblée générale à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB). Ils sont parvenus à des décisions: la rétention des notes et copies jusqu’au 5 octobre prochain pour voir l’évolution des dossiers des heures supplémentaires. Si c’est une seule tranche qui est payée, la délibération de la première session se fera mais la deuxième session sera prise en otage. N’est ce pas là un avertissement?

Il faut noter aussi l’insuffisance d’infrastructures criardes. Les étudiants de nombreuses universités prennent des cours dans  les locaux en bail (Azar Center, Lycée Sankoré, le Pavillon du Stade Modibo Kéita,  l’ex Centre d’enseignement supérieur de Bamako (Cesb), etc.). Bref, les innovations pédagogiques n’arrivent pas à être appliquées à cause des effectifs élevés, d’insuffisances d’infrastructures, du manque de formation. En cette période  de technologie, le volet informatique reste également une préoccupation pour nos universités. Il ressort selon nos investigations que les salles informatiques ne sont pas fonctionnelles à hauteur  de souhait, les machines ne sont pas nombreuses, et le personnel est moins motivé pour faire convenablement le boulot.

Même si le gouvernement travail pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble de la communauté universitaire, des problèmes demeurent. Car, a-t-on appris, le budget alloué à ces structures s’avère souvent insuffisant. Il  il y a lieu aussi de s’interroger  sur la culture de management des ressources humaines, financières et matérielles. Nos sources nous révèlent que l’inadaptation des textes réglementaires des universités mérite une réflexion. A titre d’exemple, elles peinent toutes à mettre en place leur conseil d’université. Autre sujet qui mérite une attention particulière, la restauration. Selon nos informations, il n’existe toujours pas de restaurant universitaire digne de ce nom dans l’enseignement supérieur malien. Les étudiants mangent toujours dans les gargotes, dans les conditions d’insalubrité  souvent. La montée au créneau  du comité Aeem de la Faculté des Sciences et techniques l’année dernière en dit long par rapport à cette question.

Les syndicats d’enseignants et étudiants qui ont accompagné le système de façon constructive en 2012-2013, en suspendant toutes leurs activités de revendications catégorielles dans le but de faciliter la sortie de la crise politico sécuritaire et économique, ont des revendications qui demeurent sur la table du gouvernement. L’on retient par exemple la signature du nouveau protocole sur les accords du 6 mars 2012 que demande le Snesup.
Sur le plan de la sécurité, souligne notre source, les Groupes de sécurité universitaire (GSU) prévus par les nouveaux textes des Universités de Bamako, sont superbement passés sous silence. Les points de sécurité qui ont été construits sur la colline de Badalabougou, restent non occupés. Le nouveau président qui s’est fixé comme ambition de moraliser la gestion des deniers publics pourra t-il étudier ces problèmes afin d’y apporter des solutions idoines ? Le ministre rentrant renforcera t-il les acquis de son prédécesseur et apporter de nouvelles initiatives pour améliorer l’enseignement supérieur du Mali ? Attendons de voir.
Hadama B. Fofana

SOURCE: Le Républicain

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