Ca y est ! C’est fait ! Les enseignants grévistes ont obtenu satisfaction au risque d’une année blanche. L’article 39 sera respecté ; c’est du moins, ce à quoi s’est engagé le gouvernement malien. Mais…
L’Article 39 de la loi N°2018-007 du 16 Janvier 2018 était la pomme de discorde entre le gouvernement de Boubou Cissé et les Syndicats de l’éducation Signataires du 15 Octobre 2016.
Cette Loi porte sur le Statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, signé entre le gouvernement, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM).
Elle contient notamment des dispositions relatives au recrutement, à l’avancement, à la rémunération ainsi qu’à la cessation de fonction et prévoit également que le droit syndical ainsi que le droit de grève sont reconnus aux enseignants. Elle ne s’applique pas au personnel enseignant contractuel engagé sous le régime du Code du travail.
Ladite Loi stipule: «Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement fondamental, secondaire, de l’éducation préscolaire et spéciale».
Se refermant à cette disposition, les enseignants réclamaient au gouvernement les 20% de la nouvelle grille alloués aux fonctionnaires. Pas question du côté du Gouvernement Boubou Cissé qui évoquait jusque-là le problème de trésorerie et le respect de la trêve sociale souhaitée par le dialogue national inclusif.
Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. Le Gouvernement a cédé et s’engage à respecter le fameux article 39. Mais le prix à payer a été si fort ! Serait-ce la fin d’une grande guerre ? Hum ! Il est de notoriété qu’au Mali, une chose est de promettre, une autre est de respecter ses engagements !
Sidiki Magassouba
Source: La Sentinelle