Le calvaire des fonctionnaires des collectivités devient de plus en plus délicat. Cette situation perdure au point que bon nombre d’enseignants ont abandonnent leur poste depuis un certain temps. Un pédagogue des collectivités dont nous taisons le nom, nous confie tous ses calvaires dans ce métier.
Le métier d’enseignant au Mali était auparavant un sacerdoce comme en témoigne bon nombre d’observateurs. Sûrement, ce dicton semble être un vain mot. La question qui se pose est de savoir si cette ambition est d’actualité. En tout cas, la question mérite d’être posée.
Dans le souci de répondre aux besoins des populations, des mesures rigoureuses ont été prises par l’Etat et ses partenaires en faveur des populations. Ainsi, nous pouvons dire sans risque de se tromper que la création du ministère de la décentralisation des collectivités territoriales est née de cette belle initiative.
Malheureusement, le hic est qu’au sein de certains démembrements dudit département, se forge la corruption. Quelle désolation !
Troublés, ces jeunes diplômés, pour assouvir leurs aspirations ont vite embrassé l’enseignement dans l’espoir d’être plus généreux en améliorent leur condition vie d’une part. D’autre part, dans le souci de ne pas mourir dans le méditerranée, ces jeunes diplômés sans emploi se sont livrés au diable sans se rendre compte du triste sort qui leur est préservé. Tel semble le cas de ce jeune enseignant des collectivités territoriales de l’Etat qui s’est rendu à notre rédaction pour dénoncer l’indignation des autorités en charge.
A ses dires, pour bénéficier une autorisation de mutation, il faut glisser la main sous la table avec une enveloppe de 250.000FCFA. Selon lui, depuis 2012, certains fonctionnaires des collectivités de l’Etat ont fait abandon de poste et continuent de percevoir illégalement leurs salaires, nous confie l’orateur. Quelle injustice !
D’ici là, nous pouvons dire que la lutte contre la corruption est loin d’être gagnée.
Yacouba Dembélé
Source: La Boussole