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Enrichissement illicite au Mali : Trois fonctionnaires maliens en tôle position

Le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite au Mali (Oclei), Moumine Guindo, a présenté la semaine dernière, son rapport 2017-2018. Il ressort du bilan, une enquête sur 35 fonctionnaires avec 3 dossiers transmis à la Justice.

Pour lutter contre la corruption, en plus du contrôle judiciaire par les Pôles économiques et financiers et le contrôle citoyen (ONG, associations, regroupements civils et autres), les contrôleurs financiers jouent un rôle prépondérant dans cette lutte. Les deux structures imposantes au Mali dans ce cadre demeurent le Bureau du Vérificateur général et l’Office central de lutte contre l’Enrichissement illicite (Oclei), créé en 2015. Dans la nouvelle vague de lutte contre l’enrichissement, le président de l’Oclei, Moumine Guindo, magistrat, n’est pas resté en marge. Avec son équipe, courant 2018-2019, ils ont effectué une enquête minutieuse sur 35 fonctionnaires au Mali et 3 dossiers ont déjà été transmis à la justice et établi un rapport d’activité 2017-2018. Les 3 dossiers transmis à la justice concernent un inspecteur des services de sécurité et deux inspecteurs des finances.

A la lecture du rapport, le président Guindo, a  présenté l’Oclei, ses missions, ses buts et ses activités. Il a révélé que l’Oclei a mené une étude faisant état de rapport sur l’enrichissement illicite au Mali. Aux dires de M. Guindo, l’enrichissement a plusieurs causes au Mali : des causes institutionnelles, législatives et réglementaires, des causes économiques, socioculturelles et politiques, toutes développées dans le rapport déjà disponible.

En plus des causes, le rapport de l’Oclei a solidement mis l’accent sur la déclaration des biens qui est aujourd’hui appréciative au Mali, selon le président Guindo. “Ils sont près de 1000 fonctionnaires à déclarer leurs biens”, précise-t-il.

Dans les perspectives du rapport, Moumine Guindo a cité la mise en ligne d’un numéro vert pour recevoir les plaintes et les dénonciations, la sécurisation des données de déclaration de biens, la capacité de contrôler leur exactitude et l’aptitude de l’auto-saisine après découverte de non cohérence entre biens possédés et biens déclarés. A la fin de la lecture du rapport, Moumine Guindo a invité la presse malienne à aller dans le sens de l’investigation pour booster le contrôle citoyen qui est un pilier indispensable à la lutte contre la corruption au Mali.

Koureichy Cissé

 

Source: Mali Tribune

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