Dans le souci de faire la lumière sur le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, l’Alliance pour la démocratie (Adema-Association) a organisé une conférence débat autour du thème Enjeux et défis de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali ». C’était le samedi 5 septembre à la Pyramide du souvenir.
Ont pris part à cette conférence débat, Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema -Association), Doulaye Konaté, historien, ancien recteur de l’Université de Bamako et modérateur, Pr. Aly Nouhoum Diallo et bien d’autres personnalités.
Prenant la parole, Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema-Association), a fait remarquer que la conférence d’entente programmée au 4ème trimestre 2016 devrait être logiquement un préalable aux reformes institutionnelles. Ce qui permettra, dit-elle, à l’ensemble de la société malienne de débattre des questions aussi importantes que la nature et l’ampleur des mesures exceptionnelles à prendre concernant l’administration des Régions du nord, en particulier la désignation des autorités communales, cercles et Région du Nord, la réorganisation territoriale, la reforme du système de tutelle et de contrôle des collectivités territoriales, l’organisation des élections et le mode de scrutin. S’agissant des enjeux liés à la mise en œuvre de l’Accord, elle a égrené une série de situation qui, selon elle, sont les enjeux fondamentaux de l’Accord .Il s’agit, entre autres, de l’accalmie dans les zones de conflit, du retour des refugiés et déplacés, de l’administration au niveau régional et local, des services sociaux de base, du démarrage des activités de développement, du retour de la confiance entre communautés, pouvoirs publics et populations. Pour les défis, il s’agirait notamment des faiblesses et des limites de l’Accord .Dans cet ordre d’idée, Mme Sy précisera qu’il faudrait faire face à la faible capacité des institutions et structures chargées de la mise en œuvre. C’est-à-dire le respect des délais, la difficulté de coordonner multitudes d’acteurs impliqués, la faiblesse des ressources nationales et la forte dépendance vis-à-vis des partenaires extérieurs, la mobilisation de toutes les composantes de la société malienne pour l’appropriation du contenu de l’Accord. Toutefois, elle a engagé des réflexions sur quelque position à clarifier en amont. Que veulent les responsables de la communauté internationale et les pays membres de la médiation ? Professeur Aly Nouhoum Diallo, pour sa part, a invité le gouvernement à organiser d’abord une conférence d’entente nationale sur l’appellation ‘’Azawad ‘’et de redéfinir les circonscriptions électorales régionales, communales avant les élections. Moussa Makan Camara ajoutera qu’IBK a été élu par 77% des citoyens et soutenu par 60 partis politique et ses décisions ne sont pas suivies par le peuple .C’est qu’il y a un paradoxe. Toutefois, il dira que le gouvernement peut remettre en cause l’accord pour la simple raison que le peuple ne le veut pas.
Boubacar SIDIBE
Source: Le Prétoire