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Enjeux des politiques migratoires dans les pays africains: les droits des migrants au coeur des débats !

« Informer et mobiliser les parlementaires en faveur du respect des droits des migrants », tel était le thème d’un atelier d’échanges que le Collectif « LOUJNA TOUNKARANKE » a organisé, hier matin, à l’hôtel Massaleye, à l’ACI 2000, en collaboration de l’Association malienne des expulsés (AME).

Présidé par l’Honorable Seydou Diawara, 3e Vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, des participants de l’atelier sont venus des pays de la sous-région, notamment la République islamique de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire, de la République algérienne démocratique et populaire, du Sénégal, du Niger, du Royaume du Maroc ainsi que de la France. On y notait également la présence de M. Ousmane Diarra, président de l’Association malienne des Expulsés.
L’objectif de cette rencontre, selon les initiateurs, de solliciter les honorables députés de la sous-région de plaider auprès de la Communauté internationale pour le respect des droits des migrants. C’est Me Kadidia Sangaré Coulibaly, ministre des Droits de l’Homme qui a procédé à l’ouverture dudit atelier. La migration est un phénomène humain et tout ce qui y a trait relève des droits de l’Homme, a dit Me. Kadidia Sangaré Coulibaly. Aussi, la migration offre-t-elle des possibilités, mais aussi de nombreux défis liés à la vulnérabilité et à la discrimination. Elle a souligné qu’il était important de protéger les droits de l’Homme afin de promouvoir l’inclusion et intégration sociale des migrants, leur permettant ainsi de mener une vie économiquement productive socialement et culturellement. C’est seulement si elle est envisagée en termes de droit de l’Homme que la migration peut réaliser son potentiel, en tant que facteur de développement, pour les migrants comme pour les États, a-t-elle indiqué. Madame la ministre n’a pas manqué d’indiquer que nombreux sont les accords et conventions bilatéraux, régionaux ou multilatéraux qui ont pour but de réguler la migration, notamment dans le domaine humanitaire.
Certaines de ces règles sont appliquées correctement, d’autres de façon moins complète, a affirmé la ministre des Droits de l’Homme, tout en précisant qu’il n’existait ni règles de droit ni principes directeurs applicables à la coopération entre les États.
Le Mali, de par son histoire et sa culture, est caractérisé par la grande mobilité de sa population, le brassage et l’intégration de cette population, de l’Empire du Ghana en passant par ceux du Mali, du Songhoy, des royaumes bambara de Ségou, peulh du Macina jusqu’à la nos jours, a rappelé la ministre.
« Nous sommes à la foi un pays de départ, de transit et d’accueil des migrants », a martelé Mme la ministre. Puisqu’on estime à pas moins de quatre millions, le nombre des Maliens établis à l’Étranger, dont plus de trois millions en Afrique et environ cinq milles en Europe, selon la ministre. En outre, elle a expliqué que, la diaspora malienne joue un rôle prépondérant dans le développement de notre pays. La ministre des Droits de l’Homme n’a pas omis de souligner que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a à cœur le souci de ses compatriotes de la diaspora, qui constituent, sans nul doute, un atout pour le développement du Mali. C’est pourquoi, a-t-elle rappelé, l’instruction donnée par le chef de la magistrature suprême afin d’associer ces Maliens aux projets et programmes de développement du pays. La solution à la migration est une responsabilité commune des gouvernements, parlementaires, société civile et citoyens, a-t-elle précisé.
Pour sa part, l’honorable Seydou Diawara, non moins 3e Vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, a salué l’initiative de cet atelier à laquelle a participé différents acteurs, pour discuter profondément de la problématique de la migration, singulièrement le droit des migrants. L’honorable Diawara a rassuré le soutien indéfectible l’Assemblée nationale de notre pays afin de renforcer la protection des personnes ayant choisi de vivre à l’étranger. Le thème retenu s’inscrit en droite ligne de l’application des conventions d’accord en matière de migration, a noté le 3e vice-président de l’Assemblée nationale du Mali. Selon lui, le Mali est un pays à la fois d’émigration et d’immigration et cette mobilité, une stratégie de survie et en même temps une réponse à situation précaire des habitants. La migration est devenue au fil des temps, un sujet de préoccupation a-t-il conclut.
M. Ousmane Diarra, le président de l’Association malienne des expulsés, dans son allocution, a expliqué que le Mali était un pays de forte migration où souvent les jeunes n’ont pas d’autres choix que de traverser la méditerranée dans des conditions pénibles, à la recherche d’un mieux-être. Il a affirmé que les raisons qui exposent les jeunes à l’insécurité et même à la mort sont la pauvreté et le chômage. M. Ousmane Diarra a ajouté que compte tenu des évolutions inquiétantes du contexte actuel de violation des droits des migrants, la rencontre est conçue comme un espace devant permettre d’approfondir les connaissances des différents acteurs et les instituts juridiques de protection des droits des personnes migrants. Il également, selon lui, de renforcer le dialogue et de valoriser la contribution positive de la migration au développement. Le président Diarra n’a pas manqué de souligner le rôle fondamental que les parlementaires doivent jouer en tant que représentants du peuple, pour l’adoption de lois beaucoup plus protectrices des migrants.

MANGNE COULIBALY (Stagiaire)
et SABA BALLO

Info-matin

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