Depuis quelque temps, le gouvernement de transition entretient des relations amicales avec la Russie, qui se traduit par des coopérations et des partenariats bilatéraux bénéfiques pour tous. C’est dans cette dynamique que l’Agence de l’énergie atomique Russe ROSATOM s’est engagée à construire 4 centrales nucléaires civiles au Mali en vue de faire face au problème d’électricité que le Mali subit depuis le début de l’année 2023.
L’énergie nucléaire est une source d’énergie qui produit de l’électricité parmi tant d’autres et qui diffère des énergies renouvelables et fossiles. Sa production requiert de l’uranium, un métal radioactif se trouvant dans le sous-sol de la terre
Le 13 octobre dernier, l’Agence russe de l’énergie atomique (ROSATOM) et le gouvernement du Mali ont signé un accord sur l’utilisation de cette énergie stratégique à des fins pacifiques. Cette coopération entre nos 2 pays s’est tenu en marge de la semaine Russe de l’énergie qui s’est déroulée à Moscou, du 11 au 13 octobre 2023, à laquelle a pris part, le ministre de l’économie et des finances Alfousseyni SANOU, à la tête d’une forte délégation malienne.
À travers ce partenariat sur le nucléaire, ROSATOM s’engage à développer l’infrastructure nucléaire du Mali, sensibiliser le public aux technologies nucléaires, garantir la sûreté nucléaire, radiologique et physique, former le personnel et créer des réacteurs de recherche et des centrales.
Nonobstant, au regard de la position géographique et le contexte social, le Mali aurait plutôt plus intérêt à envisager les énergies renouvelables, telles que l’énergie photovoltaïque (solaire) que de se tourner vers l’énergie nucléaire qui présente de nombreux risques liés à la sécurité et à l’environnement. Recourir à une énergie stable serait certes l’idéal face aux coupures intempestives, mais la gestion de centrales nucléaires est une autre gageure.
Pour rappel, la catastrophe de Tchernobyl en 1986 et celle de Fukushima en 2011 mettent en lumière les risques que les centrales nucléaires constituent pour la sécurité. En plus des risques sur la sécurité, la gestion des déchets radioactifs demeure un problème majeur. Pour des raisons de sécurité, les déchets nucléaires doivent être stockés pendant des milliers d’années.
En outre, l’avenir de l’énergie appartient aux énergies renouvelables. L’énergie photovoltaïque est une énergie fiable permanente et très peu coûteuse en termes de matières premières. Cette énergie présente beaucoup moins de risques pour la sécurité et ne produit aucun déchet sur l’environnement. De surcroît, elle est une recommandation des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. En définitive, le Mali doit intégrer les risques éventuels de l’énergie nucléaire et se projeter dans la perspective d’une énergie beaucoup plus durable, fiable et verte.
Aly Poudiougou
Le Témoin