Finalement, la défaite du 21 mai de l’armée à Kidal a l’avantage de nous sortir de la situation de ni guerre ni paix et de précipiter les protagonistes à la table de négociation où les discussions seront sans nul doute très âpres notamment pour les parrains comme la France et l’ONU qui auront la lourde tâche de faire respecter les clauses d’un éventuel accord.
Dans cette perspective, la pression change de camp et nous donne l’occasion de prouver une fois que la récurrence des rebellions touarègues est l’œuvre de bandits armés qui ont toujours vécu de leur irrédentisme.
Face à l’impossible indépendance ou autonomie des régions du Nord, ils devront trouver de nouveaux arguments pour expliquer leur refus d’entrer dans les rangs qui devait avoir lieu depuis plusieurs mois à travers leur cantonnement et leur désarmement dont la non-effectivité aujourd’hui est avant tout la faute de la France et de l’ONU.
Donc, si on joue bien le coup, les futures négociations risquent de mettre définitivement fin au jeu du chat et de la souris à laquelle on assiste depuis plusieurs mois entre le Mali, l’Algérie, les bandits armés, les terroristes, la France et l’ONU.
DAK