Le renouvellement du mandat de la Minusma sans renforcement de son contenu, comme la création par exemple d’une brigade d’intervention et les tergiversations américaines sur le financement sinon le bien-fondé de la Force G5-Sahel indiquent que le bout du tunnel dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme au Sahel est encore loin.
Malgré les rencontres du genre de celle à laquelle le président français Macron a assisté hier à Bamako en compagnie de cinq chefs d’Etat du Sahel, on continue de tourner en rond, beaucoup de gens trouvant leur compte dans l’ambiance délétère entretenue au Mali.
En tout cas, FAMa, casques bleus et populations civiles continuent de payer un lourd tribut à la crise au nord depuis cinq ans, avec des répercussions dramatiques sur des pays de la sous-région, victimes par moments d’attentats terroristes revendiqués par de prétendus jihadistes.
Il ne pouvait en être autrement avec un président américain déphasé, qui rêve d’Etats-Unis d’Amérique rayonnants à la périphérie de l’univers. “L’aide la plus utile et la plus noble provient de nous-même, l’aide extérieure n’est qu’un appoint”, a dit l’autre. Il nous appartient dès lors de pallier la défaillance de nos politiques : en disant non au blocus de Kidal et aux exactions des extrémistes à la solde d’Iyad Ag Ghali à travers une mobilisation générale soutenue et sans précédent.
Les récentes manifs des partisans et adversaires de la révision constitutionnelle prouvent que notre peuple a encore beaucoup de ressorts pour mettre fin à la chienlit. Il suffit juste que les uns et les autres regardent dans la même direction : la défense de l’honneur et de la dignité du Mali. Sans malice…
DAK
Par L’Indicateur du Renouveau –