Dans le cercle de Gourma Rharous, le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) verse dans une guerre contre les populations locales avec l’intention malsaine de s’accaparer leurs terres. Par cet acte, le Gatia prépare un conflit intercommunautaire qui risque de pourrir le climat de cohésion qui commence à avoir voix au chapitre dans la zone. Le Gatia, qui semble avoir la caution de l’Etat, est engagé dans une vaste opération d’expropriation des terres.
Des sources révèlent que Gourma Rharous est la première étape d’une action d’envergure que compte poursuivre le Groupe dans plusieurs localités du Nord. La première conséquence de cette attitude belliqueuse est le risque d’effritement de la cohésion au sein de la Plateforme dont fait partie le Gatia. Il serait difficile, voire suicidaire, pour les mouvements sédentaires, d’approuver la méthode du Gatia contre les populations noires.
Comble d’inquiétude, l’Etat, qui aurait dû rappeler le Gatia à l’ordre, brille par un silence de carpe face à une situation qui prend les allures d’une crise sociale. Qu’on le veuille ou non, le Gatia a la même perception des populations noires que le Mouvement national de l’Azawad (MNLA) pendant l’occupation : ils veulent déposséder les autochtones de leurs biens (terres, habitations, bétails…).
DAK
Par L’Indicateur du Renouveau