Comme pour paraphraser le chanteur franco-arménien, Charles Aznavour, je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent comprendre. De ces temps d’après-mars 1991 qui ont vu les Maliens nourrir de nouveaux espoirs d’une dignité retrouvée, de droits respectés et d’avenir radieux. Oui dans les rues de nos principales villes, on pensait retrouver 30 ans plus tard des espaces pavés ou verts, des hommes politiques accroupis pour mieux écouter et recueillir les préoccupations des populations et des dirigeants désormais heureux de pouvoir servir le pays.
C’est bien mort ce beau rêve et bien réel le cauchemar du nouveau diktat de l’argent Dieu qui a fait d’un certain Joe Walaky, le maître absolu de l’arène achetant à coups de millions les députés volontairement mis aux enchères en même temps que les légitimités populaires.
Le désastre n’allait jamais été total si des “Neuf Sages” dont la plus emblématique des femmes des années 91 n’avait pas participé aux conspirations en nous apportant la preuve elle comme tous les autres que leur haine de Moussa Traoré n’était que l’expression de leur frustration d’être longtemps loin de la soupe populaire.
J’ai déjà la nausée en pensant à la trahison des politiciens, particulièrement ceux de l’Adéma. Finalement, j’aurais tendance à dire que c’est bien fait pour les Maliens, spectateurs passifs de leur destin chaque jour sacrifié sur l’autel d’intérêts égocentriques.
DAK
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