L’heure est grave, la patrie est en danger. Seul le patriotisme pourrait sauver notre nation éprouvée. C’est de la responsabilité du président de la République autant que de chaque citoyen.
Un bon président est pour la patrie et pour le peuple ; peuple qui a besoin qu’on s’occupe de lui. Un bon président s’accompagne d’un gouvernement fort ; mais ce gouvernement ne doit pas être fort par la contrainte qu’il inspire ; il doit l’être par la confiance des masses populaires. Comme l’indique Boulanger, le précurseur du boulangisme. Aussi, les raisons objectives qu’ont les citoyens d’être satisfaits ou non de leurs gouvernants sont moins importantes que les perceptions qu’ils ont de leur vécu. Ces citoyens ont pour leur part des devoirs à accomplir, pour le bonheur de tous.
Ces données indiquent que les dirigeants, a priori, doivent connaitre les réalités du pays, notamment en termes de conditions de vie des populations. Par la voie de l’écoute, du dialogue, des échanges, bref de la communication. Alors la démocratie s’enracinera grâce à la discussion et au débat collectif. Tous les citoyens doivent s’engager à proposer des solutions et à participer à l’exécution des décisions politiques pour bâtir une nation forte. Le Mali est aujourd’hui au bord de ce rivage, où les uns et les autres doivent se mettre à l’écoute de tous, se donner la main et non se prendre les pieds ou s’entretuer. Il faut des solutions aux conflits, aux interminables grèves.
Au-delà, faut-il s’entendre avec la communauté internationale sur une voie imminente de sortie de crise pour ce pays qui s’enlise dans le chaos malgré la forte présence des soldats Onusiens, par l’entremise de Barkhane et la MINUSMA. Depuis l’opération SERVAL, le Mali est comme placé sous l’autorité de la France qui en dispose au gré de ses intérêts. Sommes-nous victimes d’un complot planifié contre notre pays, auquel cas il faudrait organiser la résistance?
En effet, cette France-là, est celle qui a envoyé des rebelles au Mali comme pour y créer les conditions d’instabilité politique et d’insécurité favorables à la venue de djihadistes pour justifier l’intervention française au Mali. Une intervention sans fin, en tout cas jusqu’au terme des objectifs recherchés, écartant l’armée malienne de la zone convoitée : Kidal. D’ailleurs, plus tard, quand l’armée malienne avait pris le dessus sur les rebelles à Kidal, lors de la visite du Premier ministre Moussa Mara dans cette ville, l’intervention française a avorté notre exploit. La zone est passée sous contrôle de la France qui en dispose des potentialités économiques comme bon lui semble. Elle y fait parvenir tous les équipements souhaités et y retire tous les besoins sans aucun contrôle depuis Kidal à l’aéroport Modibo Kéita de Bamako Sénou jusqu’en France.
Ce n’est pas tout, la France et ses alliés sont à l’origine de nombreux désappointements en cours au Mali. A cause de leurs manigances, la communauté internationale nous refuse les appuis financiers, pour nous conduire vers des rivages périlleux. L’affaire abominable de la liberté d’orientation sexuelle rentre dans ce complot contre notre pays. Et même les conflits intercommunautaires selon des versions de plus en plus relayées par certains observateurs bien avertis.
C’est pourquoi les Maliens doivent se retrouver, s’unir contre les néocolonialistes. Seul, le Président Ibk ne pourra pas. Le plus proche soutien, son parti d’origine le RPM, s’empêtre toujours dans les querelles de personnes, avec comme priorité le profit personnel : les postes et l’argent. A tout seigneur tout honneur, dites-nous ce que le Président de ce parti, Bocary Tréta, a posé depuis cinq ans comme acte salutaire au Mali ?
Nous n’allons ni épiloguer sur les défaillances du RPM, ni sur les conditions de vie déplorables qui sont celles des Maliens aujourd’hui. Nous invitons les Maliens à se retrouver autour de l’essentiel : le Mali.
Mamadou DABO
Source: Zénith Balé