Quand notre Président décide de sortir de son gong, il ne le fait pas dans la dentelle. Ces collaborateurs directs, et mêmes certains reporters de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Mali (Ortm), ne diront as le contraire. En homme de poigne, correct et attaché au travail bien fait, le Président veut juste que chacun s’acquitte de son devoir correctement avec un sens élevé de responsabilité. Mais IBK peut aussi se fâcher très vite, surtout quand on prend la liberté de pousser les bouchons jusqu’à la provocation.
La présidente de la Coordination des Associations et Ong Féminines (Cafo) a appris cela à ses dépens, lors de la cérémonie commémorative du 8 mars, Journée Internationale de la femme. Pointant du doigt la levée de mandats d’arrêt contre certains leaders du Mnla, du reste reconvertis en politique sous le label du parti présidentiel, Oumou Touré de la Cafo dénonçait ce qui, à son point de vue, relevait de l’impunité.
Comme une réponse du berger à bergère, IBK tiendra, à son tour, à clarifier certaines choses. Primo, la levée du mandat d’arrêt ne s’inscrit nullement dans une logique d’impunité. Elle relève plutôt, fera savoir IBK, au respect des clauses contenues dans l’Accord préliminaire de Ouagadougou, relatives à l’élargissement de tous les rebelles qui n’ont pas de sang sur les mains. Une disposition qui, elle-même, s’inspire de la volonté commune des parties prenantes à aller vers la paix.
“J’avance vers la paix, et non la démagogie. Tout ce qui peut assurer la paix au Mali, au-dedans comme au dehors, je le ferai sans égard pour aucune critique démagogique” ! Voilà qui est bien dit ! Une question subsiste cependant. Oumou Touré est-elle démagogique ? Seule certitude : c’est qu’au-delà de Oumou Touré, le Président IBK a remis à leur place ceux qui continuent à faire de la levée des mandats d’arrêt un “fond de commerce politique”. Il y a plus urgent à faire !