On peut en déduire, en définitive, que Choguel Maiga n’a jamais agréé une nouvelle prorogation du délai de la transition, par crainte d’être chassé par ceux-là mêmes qui lui avaient applaudi sur la mystique Place de l’indépendance. Avec cette prorogation qui ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique, la question est de savoir si le PM de la rectification, pour des questions de principe et de conviction, a déjà jeté l’éponge. Rien n’est moins sûr, même si ça sera une première qu’un certain Choguel démissionne d’un poste aussi juteux que stratégique comme celui de Premier ministre. Sauf qu’en étant en rupture de ban avec ses employeurs, qui ne le consultent pratiquement plus, à en croire nos sources, le chef du Gouvernement pourrait sauter sur le dernier recours pour se faire une nouvelle virginité au sein de la classe politique désormais prête à en découdre avec les militaires sur le respect du chronogramme électoral. C’est du moins ce que laisse croire, le silence de Choguel et de sa formation politique, le MPR, depuis l’annonce de cette énième prorogation.
Amidou Keita