Il avait participé à la proclamation d’un « conseil national de transition », censé remplacer le régime, après la réélection d’Alassane Ouattara le 31 octobre.
Pascal Affi N’Guessan, l’un des principaux responsables de l’opposition en Côte d’Ivoire, a été libéré et placé sous contrôle judiciaire, mercredi 30 décembre, après presque deux mois de détention préventive, a annoncé son avocat, Pierre Dagbo Gode, à l’Agence France-Presse (AFP).
« Il a été mis sous contrôle judiciaire et libéré à l’issue d’une audition devant le juge d’instruction. Il est rentré chez lui », a-t-il déclaré.
Affi N’Guessan, 67 ans, président d’une faction du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo), avait été arrêté le 9 novembre à une centaine de kilomètres d’Abidjan, la capitale, alors qu’il fuyait la justice qui avait lancé des poursuites contre lui.
Porte-parole d’une partie de l’opposition qui ne reconnaissait pas la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé lors du scrutin présidentiel du 31 octobre, M. Affi Nguessan avait participé à la proclamation d’un « conseil national de transition », censé remplacer le régime.
Affi N’Guessan, ainsi que d’autres responsables de l’opposition, est poursuivi pour « complot contre l’autorité de l’Etat », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme », pour cette proclamation d’un régime de transition et en raison des violences électorales liées à la présidentielle, qui ont fait 85 morts et un demi-millier de blessés entre août et novembre. « Les charges n’ont pas été levées, la procédure se poursuit », a précisé M. Dagbo Gode.
L’opposition exige l’arrêt des poursuites et la libération de ses responsables arrêtés dans le cadre du dialogue engagé avec le pouvoir, pour décrisper le climat politique en Côte d’Ivoire.
Source : Le Monde avec AFP