Le vendredi 16 octobre 2020, le Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mohamed Salia Touré, a visité successivement, l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ), ACEFOR, l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) et le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA). A l’issue de ces différentes visites de prise de contact, le ministre Mohamed S. Touré a accordé une interview à la presse dans laquelle il précise qu’il y a plus de 790 000 jeunes qui ne sont ni en situation d’emploi, ni en situation de formation. « C’est une bombe sociale qu’il va falloir chercher à désamorcer », a souligné le jeune ministre Mohamed Salia Touré.
C’est au FAFPA que le ministre Mohamed S. Touré a clôturé la série de visite qu’il a initiée dans la journée du vendredi 16 octobre 2020. Ainsi, après avoir visité les différents compartiments du FAFPA, le ministre a eu droit à une présentation effectuée par le Directeur Général du FAFPA, Mohamed Albachar TOURE qui a fait savoir que le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) est créé par la Loi N° 97-023 du 14 Avril 1997 modifiée par la Loi N°06-057 du 04 décembre 2006 sous forme d’Établissement Public à caractère Administratif (EPA) doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Avant d’ajouter que le FAFPA a pour mission essentielle de contribuer à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de Formation Professionnelle Qualifiante, Continue et par Apprentissage. Selon lui, l’un des objectifs du fonds est de renforcer et développer les compétences des ressources humaines des entreprises. A sa suite, le secrétaire général du comité syndical du FAFPA, Madani Camarae a fait savoir qu’il y a un climat social apaisé au sein du FAFPA, avant de remercier le Directeur Général du FAFPA, Mohamed Albachar TOURE pour tous les efforts déployés pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs du Fonds. « Monsieur le Ministre, sans pour autant vous charger, il me plaît de vous soumettre la préoccupation majeure que vivent les travailleurs du FAFPA. Préoccupation liée à la suspension de la Taxe de la Formation Professionnelle (TFP) principale ressource du Fonds », a-t-il dit. A cet effet, il a souhaité la restauration définitive de la TFP. Pour sa part, le Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mohamed Salia Touré, s’est réjoui de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé. Avant d’ajouter que le FAFPA a beaucoup participé au renforcement de l’employabilité de la jeunesse malienne. « Il va falloir qu’on se penche très sérieusement sur les difficultés et voir comment aider la structure à améliorer ses performances. Ce qui nous est demandé par le président de transition et par le premier ministre, c’est poser des actions de redressement. Il faut donner des perspectives à notre jeunesse et cela passe par l’amélioration de ses compétences. On ne diminuera pas l’effet du terrorisme, du banditisme sur notre pays par les armes, la réponse à apporter à cette problématique n’est pas seulement que par les armes, mais en portant le développement là où il doit être porté. Cela passe nécessairement et indispensablement par mettre en place des dispositifs, des programmes qui vont contribuer à donner espoir à la jeunesse », a souligné le ministre. Il a souhaité l’utilisation correcte des ressources. En outre, il dira que l’une de ses priorités est la réinstauration de la taxe de la formation professionnelle. Dans une interview accordée à la presse, le ministre Mohamed S. Touré a mis l’accent sur la formation des jeunes, sur le renforcement des capacités des jeunes. « Nous avons plus de 790 000 jeunes qui ne sont ni en situation d’emploi, ni en situation de formation, c’est une bombe sociale qu’il va falloir chercher à désamorcer », a-t-il dit. Prenant bonne note de la rareté des ressources, le ministre a signalé qu’il y aura des audits dans certaines structures relevant de son département.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain-Mali