Dans le cadre du partenariat, le ministre de la formation professionnelle Me Jean Claude Sidibé et le DG de l’ANPE Ibrahim Ag Noch se sont rendus à la ferme avicole de Fombabougou le jeudi 31 octobre pour apprécier leur partenariat dans le cadre de la dotation de la ferme d’un poulailler d’une capacité de 800 sujets. Cette jeune entreprise, emploie deux personnes de façon direct et plusieurs de façon indirect. Malgré ces initiatives et ces efforts, le marché malien est inondé de poulets importés qui pénètrent sur le territoire, souvent sans certificat médical.
Les promoteurs de fermes avicoles disséminées dans les zones périurbaines tirent des revenus substantiels des produits de l’aviculture. Pour encouragé le secteur, les hautes autorités ont adopté un politique en matière d’aviculture qui vise la satisfaction des besoins nationaux de consommation de produits avicoles et l’exploitation de la volaille. Malgré, la présence d’une arme juridique, c’est-à-dire, l’arrêté interministériel n° 09-1652 de 2009 interdit sur toute l’étendue du territoire national l’importation de la viande fraîche de volaille. En dépit cette disposition réglementaire, le marché malien est inondé de poulets importées. Il est regrettable que certains importateurs arrivent à faire entrer frauduleusement la viande de volaille sans certificat sanitaire.
Leurs prix non homologués handicapent les producteurs avicoles maliens qui, du coup, ne profitent pas des fruits de leur travail. Le coût de production d’un poulet local est de 1600 Fcfa à 1650 Fcfa, l’aviculteur est obligé de le vendre à 1200 Fcfa ou 1300 Fcfa à cause de la concurrence des poulets importés.
Cette visite s’inscrit dans la logique de promouvoir l’entreprenariat notamment celui des femmes. Cependant, la faible inclusion politique et économique est caractérisée. Dans le secteur privé, la situation de la femme malienne est aussi assez précaire, car 47,9% d’entre elles déclaraient en 2006 ne percevoir aucune forme de rémunération et seulement 4,6% avaient un emploi régulier, selon l’EPAM. Sur l’ensemble des emplois déclarés en 2006, seuls 7,32% étaient occupés par des femmes. Selon l’ANPE, sur la même période, 17,72% seulement étaient demandeuses d’emploi, ce qui démontre que les femmes sont toujours défavorisées en matière d’accès à l’emploi.
L’initiative privée est au cœur de la politique nationale de l’emploi adoptée le 18 mars 2015. Il s’agit de prendre en charge l’insuffisance structurelle de l’offre d’emplois productifs et décents, le faible niveau du capital humain, la faible employabilité de la main-d’œuvre, le dysfonctionnement du marché du travail en termes d’information sur l’emploi et l’organisation du marché et de capacités institutionnelles.
Mahamadou YATTARA
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