A entendre parler ATT, l’une des tares du Mali est le coup d’Etat qui est antinomique à la démocratie. « De 1960 à 2020, il y a eu 4 coups d’Etat, je suis très mal placé pour en parler, j’en ai fait et j’en ai subi. Je ne suis pas convaincu que c’est par les coups d’Etat que nous allons sortir notre pays du gouffre. Il faut qu’on mène les débats jusqu’au bout.
Mener les débats en partie et laisser les militaires venir régler notre problème, ce n’est pas une solution. Nous ne devons pas être aussi carrent de ne pas pouvoir mener un débat où nous devons trouver des réponses politiques aux questions politiques, mais lorsqu’on donne des réponses militaires à des questions politiques, c’est difficile à expliquer », a déclaré l’ancien président ATT qui a perpétré un putsch contre feu – Général Moussa Traoré le 26 mars 1991 avant d’être, à son tour, renversé le 22 mars 2012 par le capitaine Amadou Aya Sanogo. Pour la bonne organisation des scrutins au Mali, ATT a souhaité la mise en place d’un organe indépendant, correct et équipé. « Tout le problème que nous avons aujourd’hui, c’est la mauvaise organisation de nos élections. Et vous avez vu que la dernière a causé comme tort…Tant que le ministère organise, le gouvernement en place ne perdra jamais », a-t-il dit. Selon lui, un indépendant au Mali n’aurait pas dû gagner les élections. Il a mis l’accent sur la lutte contre la corruption en évoquant la mise en place du Vérificateur général. « Tant qu’il y aura l’impunité, il y aura la corruption », a-t-il dit. Enfin, ATT a fait savoir que parmi les qualités que le président de la République doit avoir c’est l’exemplarité et la retenue.
Aguibou Sogodogo
Le Matinal