Un détachement militaire en opération de ratissage dans la forêt de Dediakeyra est tombé, hier jeudi, dans une embuscade, à une dizaine de km de Diafarabé. Quatre militaires ont trouvé la mort, dont un chef lieutenant, plusieurs autres blessés.
Un hélicoptère des FAMas a survolé, dans la mi-journée, la zone des combats pour traquer des assaillants qui ont dû se replier dans l’immense forêt de Dédiakeyra. Des fouilles se sont intensifiées dans toute la zone afin de mettre rapidement hors d’état de nuire ces groupes terroristes à l’origine des attaques armées, de l’usage d’engins explosifs improvisés ou d’assassinats ciblés.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée. Toutefois des sources sécuritaires évoquent la piste de la katiba Ansar Eddine Macina du dirigeant terroriste Amadou Koufa. Les localités de Tenenkou, Dioura, Diafarabè, Macina, relèvent de la zone d’influence de cette organisation terroriste affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
La montée de la violence armée semble avoir pignon sur rue dans les cercles de Tenenkou et Macina (centre du pays) depuis plusieurs semaines. La katiba Ansar Eddine Macina est solidement implantée aux confins des cercles de Tenenkou et Macina, deux localités en proie à une série d’insécurité. Cette organisation terroriste dispose de repaires et compte encore quelques affidés dans la zone.
A ceux-là s’ajoutent d’anciens éléments du mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) qui continuent à braquer de paisibles citoyens et collaborent parfois avec certaines organisations terroristes pour des opérations d’enlèvement.
Plusieurs cas d’attaques terroristes ou de conflits intercommunautaires se sont multipliés ces derniers temps dans cette zone hautement sensible (Tenenkou, Dioura, Diafarabé, Macina).
En plus de l’attaque du 17 mars contre le camp de Dioura (une trentaine de morts), l’exécution de 12 civils par des hommes armés habillés en tenue de chasseur donzo en passant par l’embuscade d’hier, jeudi contre les FAMas, la situation sécuritaire est loin de s’améliorer dans cette zone.
Aussi, il n’en demeure pas moins que face à la menace terroriste très accentuée dans cette partie du pays, des opérations militaires devraient y être renforcées.
Source: l’Indépendant