Me Mountaga Tall non moins président du parti Cnid-Faso Yiriwaton et avocat au Barreau malien, a animé une conférence scientifique de commentaire d’arrêt au Cres de Badalabougou le mercredi 4 mars 2020.
Me Tall avait introduit la semaine passée un recours en annulation des élections législatives dont le premier tour est prévu pour le 29 mars. Ledit recours a été rejeté par la Cour constitutionnelle. Avant de renouveler sa requête auprès de la même Cour, Me Mountaga a tenu une conférence scientifique pour expliquer les motifs et les recours envisagés si la Cour insiste dans son rejet.
Aux dires de l’avocat, plusieurs raisons motivent sa requête pour ne citer que la raison sécuritaire, politique voire même juridique. Il a avancé qu’à cause de l’insécurisé, les élections n’auront pas lieu dans plusieurs circonscriptions. Aussi qu’en raison des découpages administratifs déjà entamés par l’Etat qui ne seraient pas concernés par ces élections, le Mali doit surseoir aux législatives. Pour lui, ce sursis devra permettre aux acteurs politiques de réviser la loi électorale, mettre en place une nouvelle Commission électorale (Ceni), réviser la constitution, prendre en compte le découpage territorial et pallier les problèmes sécuritaires. Aux dires de l’avocat, c’est seulement dans ce cadre que le Mali aura des élections transparentes, inclusives et crédibles.
Après ces motifs politico juridiques avancés, le président du Cnid a laissé entendre qu’il introduirait une nouvelle requête hier jeudi et que si la Cour persistait dans son rejet, « j’attaquerais sa décision devant des juridictions supranationales auxquelles le Mali est souscrit », conclut-il. Sur la question de savoir quelle juridiction, « il en existe trois. Je dévoilerais le moment venu », a-t-il martelé.
Le débat a été animé devant des juristes de tout bord, des constitutionnalistes, des magistrats procureurs et de plusieurs doctrinaires. Des questions réponses et des contributions dont la plupart soutenait la procédure enclenchée par Me Mountaga Tall.
En dépit des débats, Me Tall a confié ne pas être candidat depuis 1992 pour la toute première fois. Il a proposé le scrutin uninominal pour éradiquer les difficultés d’alliances dites de contre nature qui ont été faites entre l’opposition et la majorité dans certaines localités pour les députations. Pour lui, on ne doit plus être député par la faveur d’une liste et que chacun des candidats se présente individuellement.
Assétou dite Mani Coulibaly
(stagiaire)