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Elections législatives du 29 mars : Certains partis pas prêts du tout !

Le Dialogue national inclusif (DNI), tenu en décembre 2019, a pris une résolution insistant sur l’organisation des élections législatives avant le 2 mai prochain. Et pour une des rares fois, le gouvernement n’a pas trop tergiversé pour se décider, et ce conformément à une volonté populaire exprimée par les maliens.

 

Le collège électoral est convoqué le dimanche 29 mars 2020, sur toute l’étendue du territoire national, à l’effet de procéder à l’élection des députés à l’Assemblée Nationale. La campagne électorale, à l’occasion du premier tour, sera ouverte le dimanche 8 mars 2020 à zéro heure. Elle sera close le vendredi 27 mars 2020 à minuit.

Un second tour aura lieu le dimanche 19 avril 2020 dans les circonscriptions où aucun candidat ou liste de candidats n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimées au premier tour. La campagne électorale à l’occasion du deuxième tour sera ouverte le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Elle sera close le vendredi 17 avril 2020 à minuit.

La date limite de dépôt des candidatures aux élections législatives est arrêtée au 13 février 2020. La proclamation de la liste provisoire des candidats par la Cour constitutionnelle interviendra le 27 février. Ainsi en a décidé le gouvernement à l’issue du Conseil des ministres du mercredi dernier.

Une annonce qui a été prise à de degrés divers par les acteurs politiques, les uns s’y attendant, et les autres pensant même que le gouvernement, malgré les résolutions du dialogue national inclusif, n’était pas en mesure d’organiser des élections. Et bien, puisque le collège électoral est convoqué, place maintenant à l’organisation des élections. Le gouvernement est-il en mesure de relever le défi ? Quelles sont les actions déjà engagées ?

Le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, lors d’une rencontre avec les responsables de partis politiques et de la société civile, a fait l’état des préparatifs des élections législatives. Aussi a-t-il assuré que la mise à jour du fichier électoral a été faite, le projet de modèle de déclaration de candidature adopté. Une décision va fixer, au niveau du Ministère, le modèle et le libellé du bulletin de vote, avant qu’on ne procède à la validation des maquettes du bulletin de vote, à la production et à l’acheminement de spécimen.

Quid donc de l’aspect sécuritaire, pour qui connait les réalités du terrain, depuis certaines parties de la région de Ségou jusqu’à Kidal et les autres régions du nord ? Les responsables en charge de la défense et de la sécurité ont donné des assurances que des dispositions idoines seront prises pour que le scrutin se déroule dans de bonnes conditions.

Pour ce qui concerne les acteurs politiques, il y en a certes certains qui sont prêts et d’autres pas. Vu le timing de ces élections et le contexte particulièrement difficile pour tous les maliens, on peut dire que les partis de la majorité ou même ceux qui ne sont pas forcement de la majorité présidentielle, mais qui participent à l’action gouvernementale à travers l’accord politique de gouvernance, partent un peu favorisés par rapport à nombre de partis de l’opposition.

En effet, une élection, c’est bien sûr avant tout un trésor de guerre que peu de partis de l’opposition peuvent se prévaloir aujourd’hui, contrairement à ceux qui participent à l’action gouvernementale. Est-ce à dire que les formations politiques de la majorité présidentielle sont parties pour rafler la mise ? Ce serait une grande erreur que d’aller trop vite en besogne en soutenant une telle thèse, car beaucoup d’autres paramètres entrent en jeu.

En effet, les législatives, ce sont aussi des élections de proximité. Sur ce registre, au regard de la perception d’échec que beaucoup se font du régime en place, être dans ce sérail peut ne pas forcement constituer une bonne posture. De même, partant toujours de la même idée, les partis de l’opposition peuvent ne pas manquer d’arguments, disons qu’ils ont plus d’arguments que le camp d’en face pour influencer les électeurs qui, pour la plupart, tirent le diable par la queue en ces temps de galère…

A moins que ceux-ci ne préfèrent se consoler, le temps d’une journée, des traditionnels 2.000 ou 5000 FCFA. Ce qui pourrait probablement conforter les mieux disant !

Seydou DIALLO

Source : LE PAYS

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