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Elections législatives au Mali / Faible mobilisation des électeurs peu enthousiastes

C’est avec peu d’enthousiasme que les Maliens ont voté pour le premier tour des élections législatives. Largement en deçà de la forte mobilisation qui a caractérisé l’élection présidentielle des 28 juillet et 11 août derniers, l’élection des députés comporte l’enjeu du parachèvement du retour à l’ordre constitutionnel. Les électeurs choisiront de donner une majorité parlementaire au président IBK lui permettant d’exercer librement, ou de la lui dénier au profit de l’opposition, provoquant une cohabitation.

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A Bamako, la population a manifesté un désintérêt au scrutin (voire nos articles en pages 4, 5 et 6). Ce n’était pas la grande affluence dans les grands centres de vote. Ce n’était pas non plus le grand engouement, comme ce fut le cas lors de la présidentielle. Le rush noté lors de cette précédente compétition électorale n’a pas été reconduite ce dimanche. Selon des témoignages d’électeurs la faiblesse de la mobilisation est l’expression d’une déception des Maliens qui ont voté un homme à poigne, mais donc les actes se révèlent plus compromettants que ceux de ses prédécesseurs. Le nord, notamment Kidal échappe toujours à la souveraineté du Mali et on note le règne notoire de deux capitaines dans le bateau Mali à Bamako où la justice se révèle à double vitesse sans que le premier magistrat s’en émeuve.

Dans les régions nord du pays, ce scrutin a été placé sous haute surveillance par crainte d’attaques terroristes. Les forces françaises de Serval, maliennes et africaine de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma y sont présentes.

Le déroulement d’une campagne législative insipide pouvait présager un scrutin peu enthousiaste. Le désintérêt des populations peut s’expliquer par leur désenchantement après l’élection présidentielle. Deux mois 20 jours après l’élection du président de la République, en l’occurrence Ibrahim Boubacar Kéita, la région de Kidal reste un ‘’no man’s land’’ où la souveraineté de l’Etat malien ne s’exerce pas, et la menace des attaques terroristes reste toujours présente à Gao. Malgré la signature d’un accord à Ouaga pour ce faire, l’armée malienne n’est toujours pas déployée dans ce territoire malien et l’administration n’y est pas effectivement. Deux de nos confrères de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés dans cette ville et sauvagement abattus le 2 novembre, sans que personne ne puisse mettre la main sur leurs obscurs assassins qui courent toujours, trois semaines après.

A Gao il y a trois jours (jeudi 21 novembre) les habitants se réveillent sous des tirs de roquettes qui tombent dans la périphérie de la ville sans faire de victimes. La menace Jihadiste est présente dans les régions nord du Mali et plonge les populations dans la peur et l’incertitude. Cette situation accentue davantage la morosité des électeurs, dans ces régions dont la densité est faible. Le risque d’insécurité n’épargne pas Bamako, vendredi dernier (22 novembre), un gendarme français a été la cible d’un tireur embusqué le blessant légèrement. C’est la première attaque de ce type dans la capitale malienne depuis le début de l’intervention française.

B. Daou

 

Source: Lerepublicainmali

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