Ça y est. Avec l’annonce officielle du calendrier des élections générales qui avait commencé à amener l’opinion nationale et internationale de prêter des intentions dissimulées au Gouvernement de la transition en place, le climat sur fond de scepticisme qui prédominait sur l’échiquier politique malien a, désormais, sa raison de céder la place à un regain d’espoir, d’optimisme. Surtout est-il que la tenue de ces élections à la date fixée demeure le centre névralgique de la charte de la troisième Transition du Mali démocratique. Qu’elle soit souveraine ou suite aux récentes pressions diplomatiques des nouvelles Autorités américaines sur Bamako via l’ONU, force est d’admettre qu’avec cette décision d’édifier l’opinion nationale et la Communauté internationale sur les dates respectives des différentes élections en vue semblent tombée à pic. Et suivie d’actes de la part des acteurs concernés. Pour sa part, le Premier Ministre, Moctar Ouane, en avait pris l’engagement devant les Conseillers du CNT (Conseil National de la Transition, organe législatif transitoire) que tout sera mis en œuvre pour organiser dans les délais convenus des élections libres et transparentes.
De son côté, le Président de la Transition, Bah N’Da affirme que sur les 18 mois de la transition qu’on lui a confiés à gérer, si on lui y enlevait même quelques mois, ça lui ferait un ouf de soulagement. A la faveur d’un point de presse, le jeudi dernier, le Ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Maïga, a, de son côté, donné des assurances quant aux conditions requises. Ce qui dénote qu’il est permis d’espérer par rapport au respect de la date échue ; c’est devenu quasiment un acquis. Et peu importerait au cas où la junte aurait ou non ses propres candidats.
Améliorer le cadre juridique et institutionnel
En tout cas, vu le contexte dans lequel le Ministre porte-parole du Gouvernement, Mohamed Salia Touré, et son collègue du Département de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, viennent de rendre public le calendrier des élections référendaire, présidentielle, législatives, régionales et locales, tout ne semblait pas permettre de s’y attendre. Car, au fond, entre les partisans plus ou moins déguisés de la junte originelle et les vrais Artisans de la chute du Régime d’IBK, l’atmosphère sociopolitique reste tendue. Même du côté des autres Acteurs politiques et sociaux indécis, l’heure est toujours aux tergiversations autour du vaste programme de relecture en profondeur des textes régissant la loi électorale, la charte des partis politiques et la loi organique sur les conditions d’éligibilité et d’illisibilité des futurs Gouvernants de la Nation et du Peuple. Implicitement, l’organisation des élections générales et le redécoupage administratif du Territoire national à but électoraliste constituent la pomme de discorde.
Pour améliorer le cadre juridique et institutionnel du processus électoral marqué par des cas d’insuffisances et de limites, le Gouvernement de la Transition avait initié un vaste programme de réformes politiques. Des réformes consacrées à une relecture en profondeur de la loi électorale, de la charte des partis politiques et de la loi organique sur les conditions d’éligibilité et d’illisibilité des futurs Dirigeants politiques de la Nation et du Peuple (Président de la République, Parlementaires, élus locaux, …).
C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a initié des ateliers et conférences de concertations et d’échanges entre les Acteurs politiques impliqués et les services compétents. .
Djankourou
Source: Journal l’Aube- Mali